Les caissières du supermarche ED/Dia ont gagné le droit de ne plus travailler le dimanche.
Depuis bientôt 2 ans, 6 caissières (sur 11) de l'hypermarché ED Dia d'Albertville sont en grève tous les dimanche pour protester contre le travail le jour du repos dominical. Ce dimanche elles "fêtaient" leur centième jour de lutte.
Dans notre série de portraits des hommes et femmes remarquables de l'année 2011: les Guerrières d'Albertville qui en octobre dernier au bout de 2 ans de lutte et 104 dimanches à manifester sur le parking de leur supermarché ont appris que la direction leur donnait finalement gain de cause.
Le 25 septembre elles fêtaient leur "100 ème", centième dimanche de lutte contre le travail dominical, centième rassemblement devant le supermarché qui les emploie. De toute la vallée, et même bien au de-là de la Savoie, élus, politiciens, écrivain, prêtres, syndicalistes et simples particuliers ont soutenu ces caissières dans leur combat.
L'affaire durait depuis deux ans, depuis le 11 octobre 2009. Valérie, Peggy, Marie-Anne, Corinne, Agnès et Valérie refusaient de travailler le dimanche alors que leur employeur leur imposait. Petit à petit un collectif s'était constitué autour d'elles : un écrivain, le maire d'Albertville, l'archevêque, des associations et beaucoup de particuliers étaient touchés par l'histoire de ces femmes entrées en résistance.
Les six employées, devenues cinq après le départ de l'une d'elles, se relayaient chaque week-end au piquet de grève, au gré de leur inscription au planning du magasin. Le magasin continuait à ouvrir, avec le concours d'étudiantes et de salariés de Dia venus d'autres supermarchés.
La solution était toute simple : le nouveau locataire-gérant du magasin, arrivé il y a deux jours, a décidé de faire travailler ses salariés le dimanche sur la base du volontariat.
Entre-temps les prud'hommes ont rendu pas mal de décisions en faveur de ce principe dans d'autres régions, ce qui a sûrement facilité le déblocage de la situation (voir notre reportage tourné à l'occasion du 100 ème jour de combat et le portrait de Patrice Morel et Benjamine Jeunehomme tourné dans le cadre de notre série de portraits des hommes et femmes de 2011).