Les demandes de 5 travailleuses marocaines, employées comme manoeuvres agricoles, ont abouti en justice.
Le Conseil des Prud'hommes d'Annemasse en Haute-Savoie a reconnu le caractère abusif d'une rupture de contrat de travail saisonnier. Cinq femmes d'origine marocaine s'étaient fait mettre à la porte alors qu'elles posaient des questions relatives à leurs salaires, lors de leur période d'éssai.
L'employeur leur aurait alors répondu "retournez au Maroc" leur signifiant par ailleurs sa décision de rompre leur collaboration. Or ces 5 femmes ont toutes déjà travaillé dans cette entreprises les années précédentes, au même poste. Par conséquent la justification de rupture du contrat de travail en utilisant les prérogatives de la période d'éssai est illégale.
Les conseillers prudhommaux d'Annemasse rapellent dans leur décision que "la période d'éssai doit permettre à l'employeur d'évaluer les compétences du salarié dans son travail notamment au regard de son expérience".
La juridiction a donc ordonné à l'employeur la poursuite du contrat de travail des plaignantes.