L'homme arrêté mardi 6 décembre a été condamné à 4 ans de prison dont 18 mois avec sursis.
L'homme de 26 ans arrêté mardi dans le cadre d'une enquête sur trois délits commis à Cluses, a été présenté hier après-midi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Bonneville pour vols et extorsions avec violence. Il a écopé de 4 ans de prison dont 18 mois avec sursis et a été transféré à la maison d'arrêt de Bonneville.
Rappel des faits
Mardi 6 décembre en gare de Bellegarde (Ain), à la descente du train, les gendarmes de la brigade territoriale de Cluses, renforcés par des forces locales ont arrêté un homme de 26 ans, recherché pour 3 agressions à main armée sur la commune de Cluses.
La première agression remontait au mois de septembre, avec un vol dans un bureau de tabac de Cluses. Un peu plus de 500 euros, la caisse, braquée sous la menace d'un couteau.
Un mois plus tard, même commune, mais cette fois c'est une pharmacie qui était l'objet d'un vol à main armée. Toujours un couteau, toujours la caisse comme objet de convoitise, mais au final, convaincu par les pharmaciennes (qui lui ont fait remarquer qu'il était filmé par le système de camèra de suveillance), l'agresseur laissait l'argent sur place et prenait la fuite.
Quinze jours plus tard, le 21 novembre, toujours à Cluses, l'homme montait de force à bord d'une voiture, et obligeait une femme de 53 ans (toujours sous la menace d'un couteau) à retirer par deux fois de l'argent à l'aide de sa carte bancaire, pour une somme dépassant les 1000 euros, avant de se faire déposer à La Roche sur Foron...
Après de nombreuses investigations, et un travail d'enquête de voisinage important, menés par la brigade territoriale de gendarmerie de Cluses-Scionzier et la brigade de recherche de Bonneville, les gendarmes identifiaient le présumé coupable, un homme de 26 ans, qui vivait dans la communauté camerounaise de Cluses. Après avoir récupéré son numéro de téléphone portable, les gendarmes l'avaient appelé et lui avaient laissé un message sur son répondeur pour l'informer qu'il était recherché.
"Je crois que j'ai fait une bêtise"
Et c'est là que l'histoire avait pris une autre tournure, car l'homme avait... rappelé ! Il était en région parisienne. Très vite il déclarait : Je crois que j'ai fait une bêtise"...
La "bêtise" dont il parlait c'était l'affaire de la pharmacie, et rien d'autre. Les gendarmes arrivaient alors à le convaincre de revenir en Haute-Savoie pour s'expliquer. Il acceptait, certain qu'il ne pourrait pas échapper à son destin.
Et voilà comment mardi matin, l'homme s'est "rendu" de lui même, aux gendarmes qui l'attendaient à la gare. Après son arrestation, il avait également reconnu être l'auteur des deux autres affaires.
Inconnu des services de gendarmerie, il est décrit par des proches comme un jeune homme tranquille. Les connaissances qui l'hébergeaient ont été stupéfaites d'apprendre les actes qui lui sont repochés.