Le président de la République, François Hollande s'est rendu, ce vendredi 7 septembre, sur le site des eaux d'Evian.
François Hollande s'est rendu à Evian pour visiter le site d'embouteillage des Eaux et rencontrer des chefs d'entreprise.Le chef d'état s'exprime sur la compétitivité des entreprises françaises.
François Hollande a visité l'usine d'embouteillage des eaux d'Evian en présence de Guillaume Garot, ministre délégué à l'Agroalimentaire . Il a ensuite rencontré à huit clos les salariés.
L'emploi priorité du gouvernement.
"Tout va être fait pour l'emploi, dans ce moment difficile pour l'économie française.
Il n'y a qu'une priorité, c'est l'emploi: ça commence avec les emplois d'avenir,
ça va continuer avec les contrats de génération, ça va se prolonger avec la négociation
sur la sécurisation des parcours professionnels", a détaillé le chef de l'Etat
à l'issue d'une visite à l'usine d'embouteillage d'Evian (groupe Danone).
"La grande ambition que nous avons à mener les uns les autres, c'est de tout faire
pour que les Français retrouvent confiance et ils ne retrouveront confiance que
si nous menons la bataille contre le chômage, et donc pour l'emploi", a-t-il dit
dans une brève allocution après avoir visité l'usine et rencontré des salariés.
L'usine d'Evian, marque phare du groupe Danone, emploie un millier de salariés
et produit 6 millions de bouteilles par jour, dont 60% sont exportées dans 140
pays.
Au côté du PDG de Danone, Franck Riboud, M. Hollande a loué ce "fleuron de l'industrieagroalimentaire française" qui a fait "la démonstration que l'innovation dans le
développement durable pouvait être également une protection pour l'écologie mais
aussi et surtout un moyen de compétitivité et de croissance".
Il a aussi félicité le groupe pour avoir "anticipé" les contrats de génération,
avec "une initiative qui permet à des jeunes sans qualification, sans formation,
de pouvoir être accueillis, accompagnés et ensuite intégrés dans l'entreprise".
Le chef de l'Etat, accompagné du ministre délégué à l'Industrie agroalimentaire
Guillaume Garot, a rappelé "les engagements pour les prochains mois" du gouvernement,
comme "l'élargissement du crédit impôt recherche aux PME", "un effort pour que
les grandes filières puissent être confortées, accompagnées".
L'emblématique taxe à 75%
Le chef de l'état a prononçé ensuite un discours en déclarant "avoir pris des engagements" pendant la campagne et que ceux-ci seraient "tenus", à propos de l'emblématique taxe à 75% sur les plus hauts revenus, sur laquelle il est soupçonné de vouloir faire machine arrière.
"J'ai pris des engagements et ils seront tenus", a lancé le chef de l'Etat, ajoutant que cette contribution serait mise en oeuvre "à partir de 1 million d'euros" de revenus, sans préciser s'il s'agissait d'un foyer fiscal ou d'une seule personne.
"Il va y avoir des appels à la solidarité, il est normal que ce soit les hauts revenus qui contribuent davantage", a-t-il poursuivi, en marge d'une visite d'une usine d'embouteillage à Evian.
Selon Les Echos et Le Figaro, la facture pourrait être allégée pour les plus fortunés: la taxation s'appliquerait aux seuls salaires, excluant les revenus du capital.
En outre, les couples ne seraient imposés qu'à partir de 2 millions d'euros, alors que le candidat Hollande avait assuré le 29 février que la super-taxe frapperait à partir d'un million "par foyer fiscal".
Les Echos ajoutent que CSG et CRDS seraient intégrées au taux d'imposition global de 75%, ce qui abaisserait la contribution en tant que telle à 67%.
Il devait ensuite, dans la soirée, intervenir devant un parterre de chefs d'entreprise
français et allemands, qui se réunissent chaque année à Evian pour aborder l'Euro, la compétitivité française ou les relations franco-allemandes.