Grenoble : Le combat des "Mounier" continue

Le collectif réclame devant le tribunal administratif le respect du jugement qui leur a donné raison.

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Grenoble : Images de la freeze au lycée Mounier

A Grenoble, à chaque jour une action pour les élèves du lycée Emmanuel Mounier. Lycée menacé de disparition pour cause de vétusté. Très à la mode ils ont réalisé un freeze, ils se sont immobilisés en début d'après-midi sur une place du centre-ville.

Nouvel épisode de la saga judiciaire du collectif Mounier Le collectif s'est retrouvé ce 24 mai devant le tribunal Administratif de Grenoble pour demander le respect du jugement du 25 nov dernier. qui cassait la décision du recteur et du président de région de réduire les effectifs du lycée. Le temps presse ..

Les "Mounier" fêtent leur victoire ( 29/11/11)

Ce mardi 29 novembre, les défenseurs du lycée grenoblois ont organisé une inauguration symbolique.

Tables et chaises ont ainsi quitté les préfabriqués pour retourner vers leurs anciens locaux, menacés jusqu'alors de fermeture. Cette manifestation fait suite à la décision rendue par le tribunal administratif de Grenoble. Ce dernier a annulé la décision controversée du président socialiste du conseil régional de Rhône-Alpes.

Jean-Jacques Queyranne avait en effet décidé de fermer, pour des raisons de sécurité, les classes du Lycée Mounier à Grenoble.  "Le président du conseil régional a commis une erreur manifeste d'appréciation en réduisant la capacité d'accueil du lycée", a jugé le tribunal.

<< En vidéo, le reportage de Linh-Lan Dao et Dominique Semet

la  décision du tribunal administratif a été rendue publique ce vendredi 25 novembre. Jean-Jack Queyranne n'a pas "le pouvoir de définir la capacité d'accueil" du lycée sans avoir au préalable consulté le conseil régional, ce qu'il n'a pas fait en l'espèce, a estimé le juge administratif.


Le président de la région Rhône-Alpes avait annoncé il y a un an son intention de limiter le nombre d'élèves à partir de la rentrée 2011 au lycée Emmanuel Mounier avant sa reconstruction en 2013, en raison de la vétusté des bâtiments.


Le juge administratif a au contraire estimé que les "rapports de suivi de télésurveillance de ces bâtiments" n'avaient révélé "aucune tendance préoccupante quant à la stabilité des structures à court terme".


 Le tribunal avait été saisi par un collectif composé de professeurs, d'élèves et de leurs parents, qui demandaient le maintien des classes pendant les travaux. Ces derniers avaient en outre mené une série d'actions spectaculaires pour s'opposer à la décision de M. Queyranne.


"C'est une grande victoire démocratique", s'est réjoui Pierre Meriaux, conseiller régional écologiste, qui faisait partie des requérants. "On n'a jamais pu avoir d'explication réelle" sur la décision de fermer des classes du lycée Mounier autre qu'un "souci de sécurité poussé à l'extrême et qui ne tient pas la route", a-t-il critiqué, en demandant l'ouverture d'un débat sur l'avenir de l'établissement.


Dans un communiqué, M. Queyranne a regretté le fait que le tribunal n'ait "retenu que les seuls éléments de procédure et d'appréciation de la situation sans avoir demandé d'expertises complémentaires ni pris en compte celles réalisées par la Région".


Il a indiqué qu'il demanderait au tribunal de l'informer sur "les conséquences de cette décision en ce qui concerne la prise en charge de la responsabilité de la sécurité des biens et des personnes".


La réouverture du lycée à pleine capacité est prévue pour la rentrée 2012.

5 septembre : la rentrée à Mounier

540 élèves ont fait leur rentrée cette année contre un peu plus de 800 l'année dernière. Certes trois classes de seconde ont été supprimées et tous les BTS ont été transférés vers d'autres établissements de l'agglomération, mais il y a seulement quelques mois aucune rentrée n'était prévue au lycée Mounier.

Jugé vétuste, l'établissement devait être fermé le temps d'être détruit et reconstruit. La mobilisation des parents et des élèves a donc permis de maintenir le lycée ouvert pendant les travaux. Une partie des cours seront dispensés dans des algecos.
2 septembre : "On prend des jeunes en otage"
Ce 2 septembre sur France Bleu Isère, le recteur de l'Académie de Grenoble a commenté la rentrée à Mounier.
Olivier Audéoud n'a pas mâché ses mots sur l'antenne de nos confrères : "Maintenir des gamins dans des algecos pour préparer le bac, en sachant qu'en plus ils iront déjeuner à un quart d'heure à pied de leur établissement, le tout à l'heure de travaux très lourds (...) c'est prendre en otage des jeunes pour satisfaire je ne sais quel intérêt."

"Il y avait largement de quoi les redéployer pendant la reconstruction sérieuse d'un bâtiment", a rappelé le recteur faisant ainsi référence à son premier plan d'action qui prévoyait effectivement un redéploiement des élèves dans d'autres lycées grenoblois. Entre-temps l'agitation des parents d'élèves et des politiques a eu raison de ce projet.

"Moi je pense que certains gamins fragiles verront ce que c'est d'être dans un lieu contraint, une cour réduite et dans des algecos qui ne sont pas favorables à la vie des jeunes", a ajouté le recteur. Malgré tout, pour lui, cet épisode a eu un mérite : obtenir de la Région "la garantie d'une reconstruction de ce lycée dans une agglomération qui en aura bien besoin dans les années à venir en raison de sa croissance".

Septembre 2011 : Un conseiller régional attaque la Région

Pour faciliter la reconstruction d'un lycée vétuste, le président PS du conseil régional a lancé un plan d'action. Il prévoit de vider "en partie" l'établissement. "En partie" seulement, contrairement à ce qui avait été envisagé en 2010. Malgré cela, le conseiller régional Pierre Mériaux, EELV, a déposé un recours au tribunal administratif.

Curieuse attaque. Le conseiller régional en question n'attaque pas bille entête son président. Il invoque d'abord le coût des bâtiments préfabriqués qui vont être déployés pour accueillir provisoirement les élèves restant.

Mais Pierre Mériaux pointe aussi du doigt ce qu'il qualifie de "déni de démocratie". Selon lui, le président du conseil régional "n'a jamais consulté l'assemblée régionale, n'a jamais fait voter une délibération (...) sur la réduction brutale de capacité du lycée Mounier". Et de conclure : "La loi donne la compétence pour fixer la capacité d'accueil d'un lycée à l'assemblée délibérante". D'où cet ultime recours dans une affaire qui en compte déjà pas mal.

Le conseiller régional appuie aussi sa défense sur "les rapports du bureau d'études Concrete chargé par la Région de la surveillance constante du bâtiment, qui démontre au contraire une parfaite stabilité des mouvements".

Juillet 2011 : Les parents déboutés

Les recours en référé des parents d'élèves de Mounier ont été rejetés par le Tribunal Admistratif de Grenoble, ce 13 juillet.

Les 3 recours en référé déposés par les parents d'élèves visaient à la fois le président de la Région Rhône-Alpes et le recteur d'Académie de Grenoble. Ils portaient sur la décision de fermeture partielle de l'établissement, la diminution du nombre d'élèves, et le refus de dérogations.


Sur ces trois points, le tribunal administratif de Grenoble n'a pas reconnu les préjudices évoqués par les parents d'élèves. Il a donc refusé de statuer en référé c'est-à-dire en urgence. Le collectif maintient cependant ses recours sur le fond qui ne seront pas jugés avant plusieurs mois.

Juin 2011 : Epilogue d'un drôle de feuilleton

Après presque une année de tergiversations autour de la réhabilitation du lycée Mounier de Grenoble, le président du conseil régional opte pour une reconstruction...en douceur.

Dans son communiqué, la Région explique d'abord que "l'établissement fait l'objet d'un programme de reconstruction, dont le premier volet du financement a déjà été voté à hauteur de 20 millions d'euros".

Puis, on passe aux choses sérieuses, celles qui ont mis tant de temps à être validées : "conformément à l'avis du Rectorat, ce lycée accueillera 3 classes de seconde, et toutes les classes de première et de terminale seront maintenues; au total, le lycée Mounier comptera près de 540 élèves à la rentrée 2011".

"Les classes de BTS Management des unités commerciales (MUC) et communication (COM) sont transférées respectivement temporairement au lycée du Grésivaudan de Meylan, et à Aristide Berges à Seyssinet-Pariset. Le BTS Banque devrait, quant à lui, être transféré au lycée Louise Michel".

Pour répondre malgré tout au problème de sécurité, des salles provisoires seront ouvertes dans des préfabriqués, histoire d'engager "le processus de reconstruction d'un nouvel établissement dans les meilleurs délais".

On est donc très loin du projet de l'automne 2010 qui prévoyait une fermeture totale de l'établissement.

Février 2011 : Le recteur change de cap

C'est une nouvelle à laquelle on ne s'attendait vraiment pas au Lycée Mounier.

Lors d'un conférence de presse sur le plan "Ambition sciences", lundi 7 février, Olivier Audéoud a crée la surprise en annonçant qu'il y aurait finalement 3 classes de Seconde dans l'établissement.

Le recteur de l'académie de Grenoble a expliqué qu'il avait pris cette décision après avoir reçu un courrier le 2 février dernier de Jean-Jack Queyranne, président du conseil régional.

A la rentrée 2011, on parle d'un lycée qui pourrait accueillir 460 élèves dont 350 élèves de première et terminale. Il resterait donc 110 places de Seconde, en comptant les redoublants. Puis, le lycée ne devrait compter que 300 élèves pour la rentrée 2013/2014.

Autant dire qu'il s'agit là d'une véritable volte-face. Olivier Audéoud a toujours dit qu'il ne changerait pas d'avis.

26/01/11 : "A Mounier, chaque Seconde compte"

A Grenoble, ce mercredi 26 janvier a débuté au rythme des blocages orchestrés par des élèves du lycée Mounier. Installés sur les principaux axes d'entrée dans la ville, ils distribuaient des tracts et affichaient leur détermination sur des banderoles. Parmi les slogans : "A Mounier, chaque 2de compte", clin d'oeil à la décision du recteur.  

Le recteur de l'Académie de Grenoble a en effet confirmé "son" programme. Dès la rentrée 2011, il prévoit de "vider" l'établissement de ses élèves de "Seconde" et de BTS (lire le paragraphe suivant).

Toujours ce mercredi, des conseillers régionaux de Rhône-Alpes,-appartenant pourtant à la majorité-, ont ouvertement demandé à leur président (Jean-Jack Queyranne), d'intervenir au plus vite auprès du recteur. Des élus écologistes, socialistes et du Front de Gauche qui espèrent que le recteur suivra les conclusions des médiateurs qui se sont penchés sur ce dossier.

De son côté Michel Destot, maire PS de Grenoble, a lui aussi demandé au recteur d'entendre raison pour "sortir par le haut dans ce débat qui a trop duré (...). Après les épisodes difficiles de l'été 2010, il importe plus que jamais de préserver l'équilibre social et éducatif des quartiers du sud de l'agglomération".

Un maire fermement opposé aux redéploiements des élèves dans d'autres établissements.

Le recteur persiste et signe

Mardi 25 janvier, Olivier Audéoud a prouvé qu'il ne changeait pas d'avis même sous la pression politique. Le recteur n'a pas nié avoir reçu une lettre de Jean-Jack Queyranne lui demandant de tenir compte des préconisations des médiateurs, mais Olivier Audéoud juge ce "plan" inapplicable et persiste. La fermeture du lycée étant,-à l'origine-, fixée à 2013, il va progressivement supprimer des classes. En 2011, ce sont les "Seconde" qui disparaîtront, puis les "Première" et ainsi de suite chaque année jusqu'à la démolition. 

La dotation globale horaire riche d'enseignements

Vendredi 21 janvier, le lycée Mounier est bloqué par des élèves et quelques profs. En cause, la fameuse dotation globale horaire qui donne une vision de l'activité d'un établissement d'une année sur l'autre. Elle vient d'être dévoilée et les personnels du lycée Mounier sont inquiets. Ils découvrent que le lycée n'accueillera plus que 371 élèves à la rentrée prochaine contre 877 actuellement. Des chiffres qui valident le redéploiement des effectifs. Un "plan" combattu depuis l'automne.

Les médiateurs rendent leur copie

 Les médiateurs de Mounier

Ce mardi 11 janvier, conférence de presse au sommet dans les locaux grenoblois du conseil régional Rhône-Alpes. La commission de médiation nommée par la Région rend sa copie. Ces proviseurs en retraite (dont 2 ont déjà travaillé à Mounier) disent avoir écouté attentivement toutes les parties.

Ils préconisent une poursuite de l'enseignement dans cet établissement, même pendant les travaux.

Selon eux, il en va de la valeur pédagogique de ce lycée. "L'esprit Mounier", défendu par pas mal d'enseignants doit être préservé. Concrètement 450 élèves sur 800 devraient donc faire leur rentrée en 2011 à Mounier dont quelques élèves de Seconde.

Des conclusions qui suivent les revendications du "comité Mounier" qui s'est créé à l'automne, à l'heure où l'on annonçait la destruction du lycée et le redéploiement des élèves.

Un comité de profs, parents et élèves qui a déjà obtenu la reconstruction et donc maintenant, qui s'imagine avoir obtenu le maintien de l'activité pendant les travaux qui devront s'échelonner. Qui "s'imagine" car au beau du compte, même si le président PS de la Région Rhône-Alpes et le maire PS de Grenoble ont salué le travail de ces médiateurs, c'est l'Education Nationale qui aura le dernier mot. Et là, ce n'est pas gagné ! (Lire le paragraphe suivant).

Le recteur tacle la Région

 Olivier Audéoud dans le 19/20

Ce mardi 4 janvier dans le 19/20, le recteur de l'Académie de Grenoble a eu des mots très durs à l'égard de la Région. Olivier Audéoud, très énervé sur notre plateau (voir son interview, onglet Vidéos), a l'impression que l'avenir du lycée Emmanuel Mounier de Grenoble se joue "dans son dos". "On croit que des politiques, qui ne gèrent pas l'Education nationale, peuvent trouver des solutions, ce n'est pas vrai !", a-t-il lancé.

Depuis la rentrée, le recteur de l'Académie de Grenoble dit ne pas comprendre le travail de la commission de médiation, mandatée par le conseil régional Rhône-Alpes. Dans un premier temps, il a été décidé de vider progressivement l'établissement promis à la démolition, en raison de sa vétusté. Disparition des classes de Seconde dès la rentrée 2011, puis des classes de Première, et ainsi de suite jusqu'à la fermeture du site pour sa reconstruction.

Mais depuis quelques jours, les médiateurs évoquent une nouvelle hypothèse : quelques élèves de Seconde pourraient faire leur rentrée à Mounier en 2011 (principalement des redoublants).

Dans un communiqué diffusé lundi 3 janvier, le recteur a jugé cette solution pédagogiquement absurde. Sur notre plateau, il l'a redit, expliquant que les futurs lycéens appelés à passer en Seconde, étaient déjà affectés dans d'autres établissements. A demi-mot, il a également pointé du doigt ces politiques "qui laissent traîner et tergiversent". Une critique à peine voilée de la gestion du dossier par le président du conseil régional Rhône-Alpes, le socialiste Jean-Jacques Queyranne.

Quant au "collectif Mounier" il a tenu une nouvelle assemblée générale lundi 3 janvier (voir notre reportage, onglet Vidéos). Composé de profs, d'élèves et de parents, ce collectif s'est battu pendant des mois pour obtenir la reconstruction de l'établissement vétuste en lieu et place de l'actuel. Il se bat désormais pour maintenir une certaine activité pendant les travaux, redoutant la dispersion de l'équipe pédagogique.

Depuis des mois, le lycée Mounier, vit au rythme des désaccords entre enseignants, élèves et conseil régional et désormais au rythme des désaccords avec le rectorat.

On pensait pourtant que la désignation d'un médiateur le lundi 6 décembre 2010, allait changer les choses. Mais avec sa commission, Bernard Cohen, proviseur à la retraite, a certes renoué les fils du dialogue avec le collectif  "Mounier", mais a détricoté les rapports qu'entretenaient rectorat et conseil régional.

18/11/10 : Dialogue de sourds

Jeudi 18 novembre 2010, la deuxième réunion consacrée à l'avenir du lycée Mounier s'est achevée sur un nouveau constat d'échec. Les membres du collectif, hostiles à la démolition et au redéploiement des effectifs tel qu'envisagé par le conseil régional, ont refusé les nouvelles propositions.

Sylvie Gillet de Thorey, la vice-présidente de Rhône-Alpes, en charge des lycées, a soumis le scénario suivant : maintien sur le site des classes de "Première" et de "Terminale" lors de la rentrée 2011, soit 400 élèves, puis seulement des "Terminale" en 2012, soit 200 élèves.

Cela permettrait une déconstruction et une reconstruction par étapes, tout en préservant des conditions de sécurité maximum. Le nouvel établissement sortirait de terre en 2016, ce qui signifierait une fermeture totale effective de juin 2013 à septembre 2016, soit trois années scolaires.

Les élèves, professeurs et parents contestataires ont refusé en bloc cette formule. Selon eux, elle "éclaterait la communauté éducative et tuerait le projet pédagogique de Mounier", sans certitude de retrouver un établissement possédant la même vocation.

8/11/10 : Les "Mounier" claquent la porte

Ce lundi 8 novembre, la délégation "Mounier" a quitté la réunion organisée par le conseil régional sur l'avenir du lycée.

Ambiance très houleuse au cours de cette rencontre entre Jean-Jack Queyranne (président du conseil régional), Michel Destot (maire de Grenoble) et  une délégation du lycée Mounier comprenant des parents, des élèves et des responsables syndicaux.

Les "Mounier" ont contesté les nouvelles études présentées par le conseil régional sur les risques encourus par les élèves et le personnel s'ils restent dans l'établissement au-delà du mois de juin 2011, date à laquelle il a été décidé de le fermer. Les membres du comité "Mounier" ont avancé leurs propres expertises puis, voyant qu'ils n'étaient pas entendus, ils ont quitté la salle pour rejoindre un groupe de manifestants qui les attendait à l'extérieur.

La crainte du comité "Mounier" peut s'apparenter à un dicton : qui va à la chasse perd sa place ! Elèves, profs et même parents se demandent si le lycée leur sera encore dédié quand les travaux de reconstruction de l'établissement seront terminés. Alors, ils demandent à utiliser des bâtiments, voire des algecos, pour rester au cœur de Mounier pendant les 5 ans à venir. Ils refusent d'être "dispatchés" dans d'autres lycées du secteur.

21/10/10 : Les "Mounier" au conseil régional

Ils n'étaient pas conviés, ils se sont pourtant invités en force à l'ouverture de la nouvelle session du conseil régional à Charbonnières. Les "Mounier" avaient ce jeudi 21 octobre affrêté trois cars entiers au départ de Grenoble, pour tenter d'obtenir un sursis pour leur lycée plus que jamais menacé de destruction.

Elèves et parents, enseignants et personnels, ils étaient près de 300 du lycée Mounier à faire le déplacement et à finalement forcer la porte sans aucun incident de l'assemblée régionale .

Des élus les ont reçus. Une petite délégation a même été invitée à assister à une réunion technique, sans guère obtenir de grande avancée sur le dossier.

Les élus se sont tenus à la seule concession annoncée le 16 octobre par le président de la Région Jean-Jack Queyranne : la promesse d'une contre-expertise sur l'état des bâtiments du lycée.

Voilà  plusieurs semaines que les "Mounier" se battent pour leur établissement promis à la fermeture en juin 2011. Le conseil régional a décidé de le faire démolir pour raison de sécurité. Décision "arbitraire et autoritaire" pour tous les acteurs de l'établissement qui plaident, au contraire, pour sa réhabilitation.

Des actions originales

Depuis la fin septembre, élèves et professeurs du lycée Mounier multiplient les actions sympathiques à Grenoble. Des coups d'éclats qui tiennent la ville en haleine autour de ce dossier. Du coup, d'un simple dossier résumé en une phrase : on rase et on dispatche les élèves; le dossier "Mounier" est devenu très complexe pour le conseil régional.

Nos vidéos résument assez bien les coups d'éclat de ces dernières semaines : il y a eu la prise symbolique de la bastille (le 5/11/10), le "Boucan d'Enfer" (le 11/10/10) avec un concert de casseroles en plein centre-ville. Les élèves du lycée Mounier ont aussi arraché la page 25 de leurs carnets de correspondance, où le président du conseil régional Rhône-Alpes parle du rôle de la Région en matière d'éducation (le 5/10/10), sans oublier un freeze et bien-sûr des participations actives lors des manifestations contre la réforme des retraites avec des chaînes humaines devant le rectorat.

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