Les 2 experts psychiatres ont livré à la Cour leur portait de l'accusé, un homme immature marqué par son enfance.
Troisième journée d'audience aux assises de Grenoble dans le procès de ce septuagénaire accusé d'avoir séquestré et violé une jeune femme de 24 ans au cours de l'été 2009. Les deux experts, psychiatre et psychologue, ne décrivent pas un monstre mais un homme immature ayant une faible estime de lui-même.
Des blessures narcissiques qui remonteraient à son enfance algérienne dans une famille nombreuse et recomposée. Le passé de Djelloul Benyahia est aussi marqué par le traumatisme de la guerre d'Algérie.
Des traces douloureuses, qui auraient pu faire de cet ancien employé municipal de la ville de Grenoble un homme effrayé par les femmes, et qui pourraient expliquer les accusations qui lui sont portées. A 71 ans Djelloul Benyahia est accusé par deux plaignantes de viol et séquestration pour l'une d'entre elles pendant plus d'un mois.
Les faits remontent au mois d'octobre 2009. L'homme a toujours nié les faits qui lui sont reprochés, parlant de relations consenties. L'avocat général a requis une peine de 15 ans, de son côté, l'avocat de la défense demande l'acquittement. Les jurés doivent délibérer dans le courant de la soirée de vendredi 14 septembre.