Les 10 circonscriptions de l'Isère étaient encore appelées au vote pour le deuxième tour des législatives.
Réaction de Michel Destot PS 38
Le maire PS de Grenoble est réélu dans la 3ème circonscription de l'Isère
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Première circonscription
Grenoble Est, Meylan, St-Ismier
Député sortant : Geneviève Fioraso, PS
Au premier tour, Geneviève Fioraso (PS) est arrivée en tête avec 38,31% contre 17,8% pour Jean-Claude Peyrin (UMP).
Geneviève Fioraso était prévenue : il lui fallait gagner la bataille des législatives dans la 1e circonscription de l'Isère pour préserver son poste de ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche. C'est maintenant chose faite. Après avoir amélioré le score de François Hollande de sept points au premier tour, elle réitère l'exploit au second en enregistrant un score sans appel de 58,34%. La campagne offensive de l'UMP Jean-Claude Peyrin, qui s'en est pris à "l'hégémonie socialiste sur l'agglomération grenobloise et le département", ne sera pas parvenue à rogner l'avance de la candidate du PS. Cette défaite de l'UMP ne surprendra cependant personne tant les réserves de voix du candidat étaient faibles au lendemain du premier tour.
Deuxième circonscription : Le sacré score d'Issindou
Echirolles, Eybens, St-Martin-d'Hères, Vizille
Député sortant : Michel Issindou, PS
Au premier tour, Michel Issindou (PS) est arrivé en tête avec 38,4% contre 18,77% pour Magalie Vicente (UMP)
Le député socialiste sortant, Michel Issindou, enregistre 65,35% des voix au soir du deuxième tour, un sacré score ! Pas une voix de gauche n'a manqué à l'appel, Michel Issindou dépasse même le score de François Hollande au deuxième tour de la présidentielle (59,83%).
A l'examen des résultats, et en reprenant ceux du premier tour, on s'aperçoit aussi que pas une voix du FN n'a manqué à la candidate UMP, Magalie Vicente, mais cela ne lui a pas suffi (au premier tour le FN était à 16,14%).
La leçon de l'histoire dans cette circonscription demeure l'effondrement de l'extrême gauche au premier tour avec le communiste Renzo Sulli qui, contre toutes attentes, est arrivé en 3ème position, à quelques voix du FN.
Troisième circonscription : Destot réélu
Grenoble Ouest, Fontaine, Sassenage
Député sortant : Michel Destot, PS
Au premier tour, Michel Destot (PS) est arrivé en tête avec 40,49% des voix contre 19,35% pour Nathalie Béranger (UMP).
Michel Destot, PS
C'est un des rares candidats qui a fait mieux qu'en 2007. Michel Destot est à 66,13% au deuxième tour contre près de 62% lors des dernières législatives. Quant à sa concurrente, l'UMP Nathalie Béranger, elle perd 4 points. Destot est maître en son pays avec toutefois une épée de Damoclès, le vote FN qui n'a jamais été aussi fort qu'au premier tour, 12,82%.
Quatrième circonscription : Battistel réélue
Villard-de-Lans, Vif, Fontaine-Seyssinet, Monestier, Clelles, La Mure, Mens, Corps, Valbonnais, Bourg-d'Oisans
Député sortant : Marie-Noëlle Battistel, PS
Au premier tour, Marie-Noëlle Battistel (PS) est arrivée en tête avec 41,96% contre 28,86 pour Cécilia Durieu (UMP).
Marie-Noëlle Battistel, PS
Elle disposait de réserves confortables de voix à gauche, elle les a retrouvées ce dimanche 17 juin. Marie-Noëlle Battistel est élue avec 57,93% des voix contre 42,07% pour la jeune candidate de l'UMP, Cécilia Durieu. Cette dernière a cherché l'affrontement dans l'entre-deux-tours, voulant à tout prix un débat qui n'a finalement pas eu lieu. Battistel n'avait pas besoin de ça, elle se savait en force dans cette circonscription où elle a hérité du fauteuil de Didier Migaud parti à la Cour des Comptes.
Portée par le résultat de la présidentielle, Marie-Noëlle Battistel n'a fait que deux bouchées de ce suffrage, dans une circonscription ancrée à gauche.
Cinquième circonscription : Brottes réélu
St-Egrève, St-Geoire-en-Valdaine, St-Laurent-du-Pont, Le Touvet, Goncelin, Allevard, Domène.
Député sortant : François Brottes, PS
Au premier tour, François Brottes est arrivé en tête avec 43,85% contre 25,16% pour Michel Bernard (UMP).
François Brottes, député PS
Largement réélu, dans la 5ème circonscription de l'Isère, François Brottes peut même savourer son meilleur score depuis sa première élection en 1997. Avec 61,85% , le député socialiste bénéficie bien-sûr de l'élan provoqué par la victoire de François Hollande, mais il récolte aussi le bénéfice de 15 ans de travail de terrain. Dans cette circonscription composée de façon plutôt disparate entre la Valdaine, la Chartreuse, la banlieue de l'agglomération grenobloise et le Grésivaudan, l'implantation du maire de Crolles est visiblement payante.
Sixième circonscription : Moyne-Bressand réélu
Pont-de-Chéruy, Crémieu, Morestel, Bourgoin-Nord
Député sortant : Alain Moyne-Bressand, UMP
Au premier tour, Alain Moyne-Bressand (UMP) est arrivé en tête avec 36,29% contre 30,36% pour Michèle Corbin (PS).
Il a eu chaud l'UMP Alain Moyne-Bressand mais il est réélu avec 57,7% des voix face à la socialiste Michèle Corbin, 42,3%.
Avec 36,29% des voix au premier tour, le député UMP sortant avait fait beaucoup moins bien qu'en 2007 (49%) et surtout il était passé près d'une triangulaire, le FN étant à 21,7%.
Pour Alain Moyne-Bressand, ce soubresaut électoral serait dû au passage de la gauche à l'Elysée, un contexte peu favorable à un député UMP, selon lui. Mais ce dimanche soir, Alain Moyne-Bressand entre dans l'opposition à l'Assemblée.
Septième circonscription : Barbier élu
Roussillon Sud, Beaurepaire, La Côte-St-André, Roybon, St-Etienne-de-St-Geoirs, Grand Lemps, Virieu, St-Jean-de-Bournay
Député sortant : Georges Colombier, UMP (ne se représente pas)
Au premier tour, Didier Rambaud (PS) est arrivé en tête avec 34,82% contre 34,39% pour Jean-Pierre Barbier (UMP).
L'UMP Jean-Pierre Barbier est élu avec 50,62% des voix. La circonscription reste donc à droite après le départ de Georges Colombier.
Morale de l'histoire dans cette circonscription : on peut gagner un dimanche et perdre un autre ! C'est ce qui est arrivé au socialiste Didier Rambaud qui n'a pu compter que sur une maigre réserve de voix et ses 34,82% du premier tour se sont seulement transformés en 49,38%.
Huitième circonscription : Binet élu, Remiller battu !
Roussillon Nord, Vienne, Heyrieux
Député sortant : Jacques Remiller, UMP
Au premier tour, Erwann Binet (PS) est arrivé en tête avec 37,09% contre 32,36% pour Jacques Remiller (UMP).
C'est l'une des grosses surprises de ces élections législatives, Jacques Remiller, le député-maire UMP de Vienne perd une particule, celle de député. Il passe la main à un socialiste, Erwann Binet qui totalise 50,57% des suffrages. 469 voix séparent les deux hommes.
Au premier tour, Erwann Binet était déjà en tête, certes, mais il y avait la fameuse manne des voix du FN, 19,72% que l'on pensait voir basculer en faveur de l'UMP. Cela n'a pas été totalement le cas. Alors, peut-on oser le bon mot, "Drame antique" pour la droite à Vienne ? C'est clair car 20 minutes avant la publication des résultats définitifs, Remiller était encore donné gagnant et ce sont les derniers bureaux de la ville de Vienne qui ont fait basculer le scrutin. La participation y a été plus forte qu'au premier tour et le socialiste s'est imposé très largement sur la commune avec 53,83%. Les élections municipales qui suivront risquent d'être intéressantes dans ce Nord-Isère où la politique déchaîne parfois les passions.
Neuvième circonscription : Une Verte à l'Assemblée
St-Marcellin, Vinay, Pont-en-Royans, Tullins, Rives, Voiron
Député sortant : André Vallini, PS (ne se représente pas)
Au premier tour, Michèle Bonneton (EELV soutenue par le PS) est arrivée en tête avec 37,2% contre 26,81% pour Julien Polat (UMP).
Michèle Bonneton, EELV
Pour elle, la campagne a été rude. Le pari semblait même très difficile. Et pourtant, l'écologiste Michèle Bonneton a finalement gagné. Et de façon assez large : 53,93% face à son jeune opposant UMP Julien Polat qui totalise 46,07%. Michèle Bonneton avait été désignée un peu par dépit pour représenter la majorité présidentielle dans le cadre des accords nationaux entre le PS et les Verts. Un pari sur cette circonscription dans laquelle les écologistes étaient jusque-là peu implantés. La victoire est venue notamment grâce à l'implantation de son suppléant, Roland Revil, le maire DVG de Saint-Marcellin. Mais aussi, dans la dernière ligne droite, grâce au soutien de l'emblématique sortant André Valllini, le président du Conseil général de l'Isère, élu sénateur en 2011, et qui ne pouvait donc pas se représenter.
Dixième circonscription : UNE députée
La Verpillière, L'Isle d'Abeau, Bourgoin Sud, La Tour-du-Pin, Pont-de-Beauvoisin
Nouvelle circonscription
Au premier tour, Joëlle Huillier (PS) est arrivée en tête avec 32,36% contre 26,8% pour Vincent Chriqui (UMP).
La socialiste Joëlle Huillier est élue députée dans cette toute nouvelle circonscription de l'Isère.
Les reports de voix des candidats dissidents et FN n'auront pas suffi à l'UMP Vincent Chriqui pour l'emporter face à son adversaire socialiste Joëlle Huillier. A l'issue d'un scrutin serré, c'est donc la socialiste Joëlle Huillier qui l'emporte avec 50,98% des suffrages.
Le duel ne brillait pas par son originalité, opposant une candidate socialiste souhaitant "offrir une majorité à la gauche et appliquer le programme du président" et un candidat de droite soulignant le "laxisme" de la gauche et l'importance de "la valeur travail".
Une fois encore, les électeurs du Front National étaient appelés, d'une certaine manière, à décider du vainqueur. Si Vincent Chriqui avait déclaré "comprendre leurs attentes et leurs inquiétudes", il semble qu'au vu de l'abstention qui a augmenté de près de trois points entre les deux tours, cela n'aura pas suffi à convaincre l'électorat frontiste.