La gestion municipale socialiste épinglée : soupçons de détournement de fonds publics entre 1997 et 2001.
Affaire de Saint-Fons : le procès à Lyon
Soupçons de détournement de fonds publics entre 1997 et 2001. Quatre personnes comparaissent du 27 au 30 juin devant le tribunal correctionnel de Lyon. Compte-rendu de la première journée d'audience (S.Lafourcatère & P.Satis)
Un procès après dix ans de procédure. Depuis lundi matin, la 5e chambre du tribunal de grande instance de Lyon examine la gestion socialiste de la mairie de Saint-Fons (Rhône). Le procès va durer toute la semaine. Quatre personnes font aujourd'hui face aux juges pour des dérives financières présumées.
Les prévenus devront s'expliquer sur des sommes versées à deux associations. Un financement qui aurait bénéficié au Parti socialiste. Yves Mongenot, maire PS de Saint-Fons de 1995 à 2001, est accusé de "favoritisme" et "détournement de fonds publics". En cause : des subventions accordées au Comité pour nos gosses (CPNG). A ses côtés, l'ancienne présidente du CPNG, Madeleine Picq, comparaît pour "recel de favoritisme". L'actuel maire socialiste de Feyzin et ancien responsable de Léo-Lagrange est également mis en cause : Yves Blein, est soupçonné de "recel de détournement de fonds publics". Enfin, Isabelle Dumortier, ancienne élue socialiste, comparaît pour "complicité du délit d'abus de confiance". Grand absent du procès : Michel David, ancien secrétaire général de la ville et dirigeant du CNPG. Il est décédé en 2001, peu avant que l'affaire n'éclate.
L'affaire de Saint-Fons a débuté en 2001 lorsque la ville a changé de couleur politique. Michel Denis (divers droite), nouvellement élu à la tête de la ville, a lancé à l'époque un audit sur la gestion de la commune et décide de porter plainte. La ville de Saint-Fons, retombée en 2008 dans l'escarcelle du PS, est partie civile dans ce dossier. |