... suspicion sur la procédure policière
C’est l’un des rebondissements inattendus de l’affaire Neyret … L’avocat de Toni Musulin, le convoyeur de fonds condamné à cinq ans de prison pour détournement de fonds, demande la libération de son client.
Il estime que la procédure pénale n’a pas été respectée et que des doutes apparaissent maintenant sur la version des faits présentée au moment de la découverte du butin : 9,1 millions avaient été retrouvés sur les 11,6 millions dérobés.
Trois versions s’opposeraient selon lui sur le volume des billets découverts dans un box de parking après que le convoyeur de fonds a pris la fuite …
La police, la société Loomis, chargée du transport de fonds et la Banque de France ne seraient pas d’accord sur le nombre de sacs retrouvés. Des éléments de nature à jeter le discrédit sur la façon dont la police et notamment le commissaire Neyret, aurait conduit à l’époque cette affaire.
Sans être plus précis, Maître Hervé Banabaste estime que des légèretés et des erreurs ont été commises dans la gestion des scellés, jetant un peu plus la suspicion sur les pratiques policières. Un recomptage des billets retrouvés lui apparaît nécessaire pour lever toutes les ambiguïtés du dossier.
L’avocat réclame aussi la reconstitution de la scène de la découverte des fameux billets, question qu’il soulèvera à nouveau lors de l’audience du 25 novembre, qui statuera sur la remise en liberté de son client.
De source judiciaire, on apprend que le commissaire Neyret n’était pas physiquement présent au moment où la cachette avait été révélée parce qu’il était en vacances.
De son côté, Maître Gabriel Versini, avocat du Commissaire Neyret, se dit « choqué » par cette nouvelle mise en cause. « Il y a de l’indécence », dit- il à faire état de ces soupçons : « Nous ne voudrions pas que Mr Neyret devienne un bouc-émissaire » insistant sur l’abattement déjà vécu par son client après son incarcération.