Du 23 juin au 18 novembre, le musée de Souvigny propose un voyage à travers différents portraits du Bourbonnais
Cette exposition fait voyager dans le passé à travers différents « portraits » du Bourbonnais de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle. Elle propose de développer plusieurs grands thèmes où ce médium était utilisé : la photographie scientifique, historique, artistique, touristique, sociologique et médiatique.
Outil privilégié des archéologues
La photographie apparaît également au moment où l’Histoire connaît une remise en question. La Monarchie de Juillet (1830-1848) affiche clairement sa volonté de développer les sciences. De nouvelles matières apparaissent (la sociologie de Durkheim ou la géographie de Vidal de la Blache) et d’autres sont complètement redéfinies. L’Histoire s’organise au sein de l’école méthodique et multiplie ses sources d’étude : archives, épitaphes, monuments... et recherches archéologiques sont désormais omniprésents dans le champ historique. La recherche sur le terrain devient incontournable ; l’appareil photographique, un outil indispensable…
Au coeur des activités touristiques
C’est avec le développement du chemin de fer que le tourisme connaît un incroyable essor au XIXe siècle. Les stations balnéaires et thermales, les villes, les campagnes et même les sites montagnards attirent de plus en plus de touristes venus, pour quelques jours, s’évader de leur quotidien.
Dans le cadre du voyage touristique, la photographie devient un outil de mémoire. Les voyages, les régions, les populations sont photographiées pour ensuite constituer de véritables albums de souvenirs que l’on fait découvrir à la famille, aux proches, à l’entourage. On cherche surtout à immortaliser et à légitimer une situation sociale.
Témoin d’une bourgeoisie éclairée
Jusqu’au début du XXe siècle, la photographie est avant tout utilisée par les classes bourgeoises et/ou éclairées. Pourtant, la simple approche financière ne suffit pas à comprendre l’ampleur du phénomène. Chaque moment de la vie d’un bourgeois de la fin du XIXe siècle est concerné de près ou de loin par l’invention de la photographie.
Le monde paysan
Une partie des photographes de la fin du XIXe siècle ont mis l’accent sur la présence d’un monde idéal, rural et en perdition face à un monde dangereux, injuste et en pleine croissance. La photographie accentue et met en valeur les contrastes et les antagonismes entre ces deux « univers ». Cette fin de XIXe siècle se traduit par l’innovation, également immortalisée par la photographie. Nombre de clichés mettent en avant l’impact de cette modernité, que ce soit sur les paysages, le travail ou les hommes…
La vie quotidienne
Ces scènes publiques sont intéressantes car elles offrent un vision globale de la société bourbonnaise à la fin du XIXe début XXe siècle. Les classes sociales ne sont pas hermétiques les unes des autres et il existe de nombreux lieux où les personnes se rencontrent. Les loisirs, les cérémonies, les foires, les défilés... sont des moments de rencontres au sein de la vie quotidienne.
Des moments et des personnages exceptionnels
Au XIXème siècle, le portrait, bourgeois ou paysan, les souvenirs de voyages ou d’expéditions archéologiques, les travaux dans les villes, les activités du quotidien... sont autant de moyens de laisser une trace de soi, de son activité professionnelle ou encore de ses passions et de ses connaissances.
Infos Pratiques :
Du 23 juin au 18 novembre 2012 tous les jours de 9h à 12h et de 14h à 18h. Le dimanche : de 14h à 18h. Musée ouvert jusqu'à 19h en juillet et en août.
04 70 43 99 75 - www.ville-souvigny.com
A voir le reportage de Laurent Pastural et Olivier Martinet :
Les débuts de la photographie dans le Bourbonnais par France3Auvergne