La défaite annoncée de la droite n'aura pas eu lieu dans la Loire.
Les circonscriptions (3e et 4e) sur lesquelles la gauche fondait le plus d’espoir pour conquérir de nouveaux sièges reviennent en définitive aux députés sortants.
Et du coup, les deux camps sont renvoyés dos à dos avec la reconduction des 3 députés UMP (Y. Nicolin, P. Salen, D. Cinieri), du centriste François Rochebloine et des deux socialistes Régis Juanico et Jean-Louis Gagnaire dans un étonnant statu quo.
François Rochebloine repart pour un sixième mandat en améliorant son score de plusieurs milliers de voix entre les deux tours. Son challenger dépité, Philippe Kizirian, le maire socialiste de Saint-Chamond, dénonce le report massif des voix du Front national sur le candidat centriste.
Dans la vallée de l’Ondaine, Dino Cinieri déjoue aussi tous les pronostics dans une circonscription profondément redécoupée. Le patron de l’UMP de la Loire réussit à s’imposer malgré une triangulaire avec le Front National qui aurait pu causer sa perte Dino Cinieri estime que le choix des électeurs s’est fait sur sa personne, en aucun cas sur son étiquette politique. Avec prés de 42% des voix, il écarte également la candidate écologiste Lela Bencharif investie par le PS, qui considère que le député sortant a «surfé sur les idées du Front National».
Lela BenCharif qui annonçait au soir du premier tour qu’elle serait élue le 17 juin.
Les deux socialistes Regis Juanico et Jean-Louis Gagnaire n’en sont pas moins largement confortés dans leurs positions à Saint-Etienne. Regis Juanico concède qu’il s’agit néanmoins, au niveau du département, d’un «décalage» par rapport aux résultats nationaux. Autrement dit d’une déception.
Lui aussi invoque le report des voix du FN sur les candidats de droite.
Quoi qu’il en soit, le retournement tant annoncé dans la Loire ne s’est pas concrétisé.