Après avoir recueilli les avis des habitants, la commission d'enquête publique publie son rapport avec des réserves.
Lyon-Turin : Rapport de la commission d'enquête
Le rapport de l'enquête publique sur le Lyon-Turin vient d'être publié sur le site internet de la préfecture de la Savoie. Il préconise notamment la plus grande attention quant au grignotage des terres agricoles.
Entre janvier et mars 2012, les habitants des 71 communes, traversées par la future ligne Lyon-Turin, pouvaient donner leur avis en mairie ou ailleurs. Cette première phase de consultation terminée, une commission d'enquête publique a compilé les commentaires afin de présenter un rapport et de donner, à son tour, son avis.
Bilan, dans son rapport qui vient d'être publié sur le site internet de la préfecture de la Savoie, la commission donne son feu vert mais avec quelques réserves.
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Sur les 5.700 observations faites par des habitants du Rhône, de l'Isère et de la Savoie,- issus des communes qui s'alignent en direction du tunnel franco-italien-, plus de 3.700 sont parvenues aux enquêteurs via des pétitions.
La commission s'en est inspirée pour retenir 3 réserves ou plutôt pour donner 3 conseils essentiels :
-La nécessité de travailler en concertation avec le monde agricole et les acteurs locaux
-La nécessité de réétudier la question des sites de dépôts des déblais impropres
-La nécessité de mettre en place des commissions territoriales de concertation et de suivi
Avant cette conclusion, la commission rappelle les bienfaits de cet axe ferroviaire mais aussi les inconvénients.
En premier lieu, c'est l'impact sur l'agriculture qui est pointé du doigt. 680 hectares vont être pris sur les terres agricoles pour mener à bien ce projet. C'est beaucoup, juge les commissaires-enquêteurs qui estiment qu'une bonne étude pourrait permettre de ramener cette surface à 480 hectares.
Autre inconvénient, la traversée des zones urbanisées qui va créer des nuisances supplémentaires aux habitants, comme le bruit ou les vibrations, tant pendant le chantier qu'après. Des nuisances qui ne seront pas sans dévaloriser les biens immobiliers des riverains. Enfin, toujours au rang des méfaits, les expropriations d'habitants ou d'entreprises sont notées dans la colonne des "moins". La balle est à présent dans le camp de Réseau Ferré de France.
Lire aussi :
Janvier 2012, le Lyon-Turin officiellement sur les rails
Décembre 2011, l'accord financier franco-italien
Novembre 2011, un projet sur les rails...côté français