Montebourg dit non à la fermeture de Rio TInto

Arnaud Montebourg "n'accepte pas" la fermeture de Rio Tinto en Maurienne.

Le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg a déclaré mercredi  18 juillet qu'il "n'acceptait pas" la fermeture de l'usine du groupe minier anglo-canadien Rio Tinto de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), rentable selon lui.

"C'est un site rentable, nous n'acceptons pas cette décision", a-t-il déclaré sur France Inter. "Nous allons entrer en discussion avec eux d'une façon qui va être assez ferme", a-t-il prévenu.


 Rio Tinto avait annoncé début juin que le sort de cette usine d'aluminium qui emploie 600 personnes serait tranché "fin septembre", et assuré être à la recherche d'un repreneur.


 "Là où les entreprises gagnent de l'argent, à l'évidence abusent de la situation, nous engageons une négociation très dure qui pour nous doit les amener à reculer ou en tout cas à prendre l'accord des organisations syndicales", a déclaré M. Montebourg.


 Avant l'élection présidentielle, Arnaud Montebourg avait déjà promis lors d'un déplacement à Saint-Jean-de-Maurienne une "confrontation avec ces grands groupes qui ne sont intéressés que par la rentabilité financière". Il avait même évoqué une éventuelle "expropriation" de Rio Tinto

"Aucune décision" sur l'usine Rio Tinto de Savoie, réplique la direction à Montebourg

  La direction de Rio Tinto a assuré mercredi qu'elle n'avait "pris aucune décision" sur la fermeture de son usine d'aluminium de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie) et qu'elle poursuivait les discussions tant avec EDF sur l'offre énergétique qu'avec un éventuel repreneur du site.


 "Nous n'avons pris aucune décision", a déclaré une porte-parole de Rio Tinto à l'AFP, en réponse au ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, qui avait déclaré dans la matinée sur France Inter qu'il "n'acceptait pas" la fermeture de l'usine du groupe minier anglo-canadien, rentable selon lui.


 "Nous n'avons pas annoncé la fermeture de Saint-Jean-de-Maurienne", qui emploie quelque 450 personnes, a répliqué une porte-parole de Rio Tinto. "On cherche à pérenniser l'activité avec ou sans nous", a-t-elle ajouté, évoquant deux axes de travail.
 "Nous poursuivons les discussions avec EDF, sous l'égide du gouvernement, "pour améliorer les conditions d'approvisionnement d'énergie" de l'usine, a expliqué la porte-parole.


 Le contrat avec EDF arrive à échéance au premier trimestre 2014. "Pour pérenniser l'activité, il faut un prix acceptable pour la maintenir, les usines d'aluminium étant énergivores", a-t-elle dit.


 L'usine bénéficie actuellement d'un prix de l'électricité très bas, compris entre 17 et 20 euros par mégawattheure (MWh), soit trois fois moins que le prix du marché. Mais "ce sont des prix négociés en 1984", a fait valoir la direction.


 L'usine poursuit parallèlement un "travail pour trouver un repreneur". "Le processus est en cours, les données sont confidentielles", a ajouté la porte-parole.
 Début juin, la direction de Rio Tinto avait indiqué que le groupe prendrait une décision fin septembre sur l'avenir de l'usine.


 Mercredi, la porte-parole s'est montrée moins catégorique: "On évaluera en fonction des résultats obtenus sur les deux axes, EDF ou repreneur. On verra quelles sont les étapes suivantes", a-t-elle conclu.

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