La saison difficile de l'OL fait craindre une non-qualification pour la Ligue des champions, grosse perte économique.
Les Lyonnais n'ont plus le droit à l'erreur pour sauver leur actuelle 3e place. Le titre semble déjà perdu et leur place en Ligue des Champions est loin d'être assurée. L'entraîneur, Claude Puel, dans le collimateur des supporters a été confirmé dans ses fonctions par le président Aulas.
Une tuile à l'heure où Lyon cherche à redresser ses comptes et à débloquer son projet de Grand Stade. A trois journées de la fin du championnat, l'Olympique lyonnais reste troisième de L1, avec un point d'avance sur le PSG, mais ses lourdes défaites à Toulouse (2-0) et Auxerre (4-0) donnent l'impression d'une équipe à bout de souffle.
Après onze participations consécutives à la reine des compétitions européennes, "on peut se passer de la Ligue des champions un an, on a des réserves", mais ce serait "un vrai manque à gagner, difficile de chiffrer", reconnaît-on au club.
Dépendantes des résultats sportifs et de la répartition des droits télé, selon un calcul complexe, les recettes directes de la Ligue des champions oscillent entre 20 et 30 millions d'euros par an pour l'OL, soit 15 à 25% du budget annuel du club. Sans compter la valorisation des joueurs et l'afflu de sponsors. Privé de ces ressources, l'OL devrait soit réduire ses dépenses, soit s'endetter ce qui parait malvenu vu sa santé financière déjà fragile (35 millions d'euros de pertes en 2009-2010 après cinq années bénéficiaires).
Après avoir prospéré sur ce filon depuis 1995, d'abord en vendant des joueurs formés au club comme Ludovic Giuly, puis en réalisant de grosses plus-values avec Mickael Essien ou Florent Malouda, l'OL a nettement perdu la main depuis 2007. Sauf en 2009 lors de la vente de Karim Benzema au Real. Entre autres transactions peu favorables, le club a vendu Jean II Makoun à Aston Villa nettement moins cher qu'il ne l'avait acheté à Lille. Et la valeur de certains joueurs actuels, dont Yoann Gourcuff, semble loin des sommes déboursées pour les attirer. "La masse salariale a explosé. On veut la diminuer et on va tendre vers une meilleure exploitation du centre de formation", promet-on au club, annonçant le remplacement l'an prochain de "deux joueurs expérimentés" par deux jeunes, une dynamique déjà initiée cette saison.
Reste que l'OL ne peut guère rabaisser ses ambitions sportives. "Les investisseurs ont besoin de visibilité pour soutenir le projet de Grand Stade et, ils n'auront pas confiance si le club est sur le déclin", prédit Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities. A l'heure où le patron de l'OL Jean-Michel Aulas se démène pour promouvoir son complexe de 60.000 places, paralysé par des enjeux politico-juridiques, le club doit absolument consolider sa place de grand d'Europe.
L'adjoint d'Aulas sur le départ
Officiellement, Philippe Sauze est en vacances. Un peu curieux alors que l’OL est en difficulté sur le terrain et en dehors avec un dossier du Grand Stade pour l’instant bloqué et une activité des 9 premiers mois de l’exercice en baisse de 4 %... Selon l’Équipe, Philippe Sauze serait en réalité sur le départ.
Arrivé il y a moins d’un an à l’OL pour seconder Jean-Michel Aulas dans la partie non sportive, il s’était rapproché du terrain ces derniers temps, allant même jusqu’à conduire des entretiens avec des joueurs. Il devait également développer la "marque" Gourcuff pour rentabiliser le cher transfert. Mission impossible, vu le niveau de jeu du joueur...