Déjà en désaccord sur le nucléaire, les partenaires gouvernementaux pourraient se déchirer encore un peu plus en raison de la question du gaz de schiste.
Quelle que soit la méthode d'exploration et d'exploitation, les Verts ne veulent rien entendre. En revanche, les socialistes, Jean Marc Ayrault en tête, s'interrogent sur cette ressource énergétique inexploitée. Le sujet sera débattu la semaine prochaine lors de la conférence environnementale. En attendant, les menaces de rupture politique sont désormais à peine voilées....
Une déclaration du Premier ministre qui provoque l'inquiétude des militants anti-gaz de schiste et des écologistes
Le 22 août dernier, le premier ministre Jean-Marc Ayrault a affirmé sur RMC et BFMTV que la question de l'exploitation des gaz de schiste, source de frictions entre le PS et les écologistes, n'était pas tranchée et serait évoquée lors de la conférence environnementale prévue à la mi-septembre.
"Pour l'instant (...) le système de fracturation hydraulique, qui a des effets dévastateurs, c'est interdit", a rappelé le chef du gouvernement, réaffirmant ainsi l'interdiction de cette technologie décidée en 2011 sous l'ancienne majorité UMP. Mais "le débat n'est pas tranché", a aussitôt ajouté le Premier ministre, en évoquant la possibilité d'un recours à d'éventuelles technologies alternatives qui permettraient d'extraire le gaz de schiste du sous-sol sans dégrader l'environnement. "Le 14 septembre va s'ouvrir une conférence gouvernementale et tout sera mis sur la table". "Il faut qu'on mette sur la table les différentes solutions qui pourraient exister et faut-il les utiliser ?", a poursuivi Jean-Marc Ayrault.