Le conseil municipal de Paris veut convaincre le gouvernement d’interdire les SUV en ville. Il ne souhaite plus voir ces véhicules circuler notamment dans la capitale. Des élus pointent la "dangerosité" de ces véhicules lourds.
La mairie socialiste de Paris a également "interpellé" le gouvernement pour interdire "toute publicité et opération marketing promouvant les véhicules lourds et encombrants de type SUV", comme le détaille un vœu adopté au Conseil de Paris présidé par Anne Hidalgo.
Dans cette proposition, l'instance municipale pointe "la gravité des violences routières qui sévit tous les jours dans la capitale", où "53,5 % des déplacements se font à pied, 30 % en transport en commun, 11,2 % à vélo et 4,3 % en voiture".
Les accidents impliquant un SUV "sont statistiquement plus souvent mortels pour les usagers vulnérables qu'ils percutent", selon le bilan 2023 de la sécurité routière qui s'appuie sur les données d'une étude, toujours en cours, menée par le Centre d'études et d'expertise sur les risques (Cerema).
Un vœu qui découle d’un grave fait divers
Cette interpellation du Conseil de Paris survient un peu plus d’un mois après la mort d'un cycliste de 27 ans écrasé par un conducteur de SUV. À l'ouverture des débats, mardi 19 novembre, les élus parisiens ont observé une minute de silence en hommage à Paul Varry, un cycliste tué le 15 octobre par un conducteur de ce type de voiture sur une piste cyclable.
"Cet évènement a mis en lumière l'ampleur des violences routières sur le territoire parisien", a déclaré le sénateur Ian Brossat, co-président du groupe communiste au Conseil de Paris, qui vient de déposer une proposition de loi au Sénat pour permettre aux élus locaux d'interdire les véhicules lourds (de 1,8 tonne et plus) en ville.
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Quelques jours après le décès du jeune cycliste, le ministère des Transports a mis en place une mission d'une durée de quatre mois intitulée "contre les violences, protéger tous les usagers de la route". Le conseil de Paris demande pour sa part qu'une "table-ronde", avec la préfecture de police, se penche plus spécifiquement sur un plan de lutte contre les "violences motorisées".