Le ministre de l'Energie a annoncé une cellule de veille sur la sécurité d'approvisionnement électrique.
AIN, Les nappes phréatiques à sec
Dans l'Ain, le surpompage des sous-sols a engendré une situation de pénuerie.
Pas de nouvelles restrictions mais un appel à la vigilance et à
"Cette cellule rassemble les administrations compétentes en matière d'énergie ainsi que RTE, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité", indique le ministère. "Elle rendra compte au gouvernement de l'évolution" de l'équilibre offre-demande d'électricité et "proposera les mesures nécessaires pour assurer la sécurité d'approvisionnement".
Le ministère note que "la sécheresse en cours conduit à des débits inférieurs à la normale dans de nombreux cours d'eau, ce qui entraîne une diminution de la production hydroélectrique, et touche également les moyens nucléaires et thermiques qui sont refroidis par ces cours d'eau". La production française d'électricité hydraulique a chuté de 29% en avril sur un an, tombant à son plus bas niveau depuis 1976 pour un mois d'avril, selon le dernier bilan mensuel de RTE.
La semaine dernière, des mesures avaient été annoncées
Il est donc désormais interdit de laver sa voiture (hors stations), de remplir sa piscine, d'arroser les pelouses (publiques et privées) 8h à 20 h, seuls les potagers ne sont pas concernés. Les responsables de golfs et de stades doivent remplir chaque semaine un registre. Les piscicultures professionnelles ont le droit de remplir leur parcelle.
Pour les agriculteurs, légèrement plus de souplesse dans les horaires avec une interdiction de pomper l'eau des rivières entre 11h et 17h et dans les nappes du samedi 17h au dimanche 20h. Seules dérogations, pour abreuver les animaux, arroser les plantes sous serres, les vergers et les pépinières, si les prélèvements se font sur des réserves constituées l’hiver dernier à cet effet. Sur les rivières, les exploitants des barrages devront avoir l’aval de la police de l’eau pour modifier le débit. Des mesures qui évolueront probablement vers davantage de restriction.
Attention aux centrales nucléaires
Nathalie Kosciusko-Morizet a précisé porter une "attention particulière" au fonctionnement des centrales nucléaires, dépendantes des cours d'eau pour leur refroidissement. "En dernier recours, si le débit d'eau est trop faible, le réacteur est arrêté sans dérogation possible", a assuré la ministre de l'Ecologie. La Suisse a été contactée pour garantir un débit suffisant pour celle du Bugey (Ain). La sécheresse n'a pour le moment "aucun impact sur la production nucléaire", assure EDF, qui dit rester vigilant. L'Observatoire du nucléaire relève un risque de "black out", voire de fusion de certains cœurs de réacteurs, estimant que EDF "n'a pas envisagé l'assèchement de certaines rivières".
Un mois d'avril "exceptionnellement chaud et sec"
Il s'agit même du deuxième mois d'avril le plus chaud depuis 1900 en France métropolitaine, après