Son président, Gaël Perdriau, pointe du doigt la mauvaise gestion de la situation des Roms par la municipalité
Voilà maintenant six jours que la communauté des Roms de Saint-Étienne a été conduite sur un terrain en face du cimetière de Montmartre, à Saint-Étienne. Ce sont en tout, cent soixante-trois personnes, dont une soixantaine d’enfants, qui résident sur ce terrain de fortune, dans une extrême précarité.
Sur place, pas de toilettes et un seul point d’eau. Face à cette réalité, des associations se mobilisent:
L’organisation Solidarité Roms a installé un tuyau pour permettre de créer de nouveaux points d’eau.
Emmaüs fournit également les habitants du campement en couvertures et nourriture. Saint-Etienne Métropole a aussi équipé le campement d’une dizaine de poubelles.
Dans leur dialogue avec les pouvoirs publics, les associations reconnaissent, une amélioration. « Depuis l’arrivée du nouveau préfet, il y a des réunions mensuelles pour faire le point sur la situation », explique Marcel Gaillard. Mais cet effort d’ouverture apparaît comme une action de façade pour les bénévoles. « Durant ces réunions, on nous récite les lois en nous expliquant qu’il n’y a rien à faire », ajoute le représentant de Solidarité Roms.
Par ailleurs, depuis le 12 juillet dernier, l’allocation pour les enfants Roms est supprimée et, par là même, la protection médicale infantile.
Les associations se trouvent donc bien vite démunies face à l’ampleur du problème. Elles en appellent aux pouvoirs publics. « La dignité est un droit. Les Roms doivent être respectés comme n’importe quel citoyen », clame Jamel Rami, représentant de la Ligue des droits de l’homme.
Le président de l’association Emmaüs s’est rendu à Saint-Etienne ce jeudi 19 juillet, il est allé à la rencontre des Roms et des pouvoirs publics ligériens.