Fauchée à vélo par un conducteur sans permis, Odile Jourdane, figure du milieu associatif de 74 ans, est morte

Une figure du milieu associatif toulousain renversée à vélo est morte mardi 26 novembre. Odile Jourdane, 74 ans, a été fauchée à vélo sur un passage piéton le mercredi 20 novembre, avenue de la Reynerie à Toulouse (Haute-Garonne), par une voiture conduite par un mineur qui circulait sans permis.

Une dame de 74 ans a été victime d'un chauffard le mercredi 20 novembre aux alentours de 20h. Cette femme, Odile Jourdane, est très impliquée dans le milieu associatif toulousain.

Fauchée par un mineur qui roulait sans permis

Elle a été fauchée à vélo sur un passage piéton, avenue de la Reynerie, alors qu'elle rentrait chez elle, par un mineur sans permis au volant d'un bolide.

L'accident s'est produit entre deux ronds-points à quelques mètres de la médiathèque Grand M, au même endroit où des sœurs jumelles étaient mortes il y a 30 ans, renversées, elles aussi par un chauffard.

Selon ses enfants, qui ont témoigné dans la presse, Odile Jourdane a été secourue dans un état très grave. Dans le coma, elle est finalement décédée mardi 26 novembre 2024, comme l'annonce l'association 2 pieds 2 roues :

Très impliquée dans les associations du Mirail

Habitante du quartier Bellefontaine de Toulouse, son accident secoue tout le milieu associatif. Odile Jourdane est en effet très impliquée au sein des quartiers populaires de Toulouse. Elle a notamment contribué à la création de l'association "Un Sourire d'Enfant" qui propose une aide éducative.

Odile revenait d'ailleurs de donner un cours le jour de son accident. Femme très impliquée, Odile s'est aussi investie dans le mouvement des femmes au Mirail avec "Bel arc-en-ciel". Catholique pratiquante, elle était aussi très active dans le dialogue interculturel entre chrétiens et musulmans. L'annonce de son accident a ému beaucoup de monde.

Un accident sur une avenue réputée dangereuse

Son accident s'est déroulé sur l'avenue de la Reynerie, réputée dangereuse. Cette artère est en effet très passante, et les véhicules y roulent vite. Pour l'association "Deux pieds, Deux roues" cette avenue est hautement "accidentogène". Droite et longue, elle est dotée de ronds-points qui ne freinent pas assez la vitesse.

Pour l'association, il faudrait atténuer les risques de collisions en installant de nouveaux ralentisseurs plus performants et des rétrécissements de voie. Bref l'association demande une refonte globale de cette avenue. "Comme beaucoup de grands axes à Toulouse, cette avenue est beaucoup trop rapide", nous explique Boris Kozlow, président de l'association Deux pieds, Deux Roues.

Des sanctions plus sévères pour les délits routiers

Mais ce militant évoque aussi l'attitude des conducteurs. Le jeune homme, mineur, interpellé dans cette affaire en effet a avoué avoir circulé sans permis. 

"On alerte les différentes autorités pour qu'elles soient plus sévères, avec des sanctions plus fermes. Il faut aussi faire beaucoup plus de prévention pour éviter ce genre d'accident dramatique. Pourquoi cette personne conduisait sans permis ? Il n'y a pas assez de contrôles. Le non-respect des aménagements cyclables peut aussi entraîner des drames. Il y a trop de laxisme pour les automobilistes, cela conduit à des accidents dramatiques. Ce n'est plus acceptable", Boris Kozlow, président de l'association Deux pieds, Deux Roues.