La fameuse race bovine japonaise, à la viande si réputée, va-t-elle s'acclimater en Rhône-Alpes ? L'initiateur y croit.
Installé à Foissiat (01), Philippe Prévost a choisi le boeuf de Kobe, de race Wagyu, connu pour sa chair très onctueuse et persillée... Une niche de luxe (le kilo se vend entre 350 et 2000 euros) et un pari qui semble bien parti : il vient de voir naître un premier veau, conçu sur l'exploitation.
Dans les restaurants étoilés, au menu des plus grandes tables, cette viande s'est fait une place de choix. Ce résultat a été obtenu par les professionnels japonais grâce à un élevage dans les règles de l’art : consommation de bière et nourriture destinée à augmenter l’appétit, et restriction des exercices physiques pour éviter la dureté musculaire. Les pratiques traditionnelles incluent même un massage régulier avec de l’huile pour améliorer la répartition et la tendreté des graisses. Le résultat : une viande couleur rouge cerise brillant, presque entièrement et finement parsemée de pur gras blanc. Pour les spécialistes, c’est la meilleure qualité de viande possible.
Elever du bœuf de Kobe en dehors du Japon, d’autres y ont pensé : aujourd’hui, les plus grands cheptels se trouvent en Californie et en Australie.