L'histoire de la vache d'Auvergne
Ferrandaise est un beau livre, signé Annick Faurot, et consacré à cette race bovine auvergnate, publié par les éditions Revoir. La vache Ferrandaise, qui tire son nom de Montferrand et de ses célèbres foires aux bestiaux.
Ferrandaise est un beau livre, signé Annick Faurot, et consacré à cette race bovine auvergnate, publié par les éditions Revoir. La vache Ferrandaise, qui tire son nom de Montferrand et de ses célèbres foires aux bestiaux.
"Elle était LA vache d’Auvergne, celle qui faisait tout aux côtés de leurs ancêtres paysans : tirer la charrue, donner le lait pour le beurre et le saint-nectaire, se pliant aux rigueurs de l’hiver comme à celles du porte-monnaie. Il n’y avait qu’elle et eux, eux ne comptant que sur elle, elle ne vivant qu’avec eux. "
C’est par ces mots que s’ouvre le livre signé Annick Faurot.
La race a connu l’oubli : de 200 000 représentantes de la race au début du siècle, le chiffre est tombé à moins de 200 au début des années 80. Pour la sauver, il aura fallu un plan de sauvegarde du ministère et surtout l’acharnement de certains éleveurs à conserver cette race malgré la tendance lourde dans le monde agricole à éradiquer les vaches mixtes et rustiques au profit de races plus spécialisées, jugées plus performantes. Une aventure qui pourrait pourtant être analysée aujourd’hui comme avant-gardiste.
L’histoire de la Ferrandaise est ici retracée en parallèle avec le parcours à la fois personnel et collectif de cette poignée d’éleveurs, pour la plupart installés dans le Sancy et le Livradois-Forez. Leurs valeurs, les péripéties qu’ils ont traversées pour sauver LEUR vache, leur rapport à la vie et à l’agriculture éclairent le récit des aléas de la race, qui compte désormais environ 2 000 mères, soit un nombre suffisant pour être considérée par les pouvoirs publics comme sauvée.
Mais son sauvetage ne pouvait pas être tout à fait complet sans une réhabilitation de la Ferrandaise aux yeux du grand public en tant qu’emblème d’un patrimoine local bien vivant. Ferrandaise a été écrit avec la volonté que chaque Auvergnat sache à nouveau à quoi ressemble une Ferrandaise… Et, mieux encore, afin qu’il s’enthousiasme à son tour pour cette vache atypique, rebelle, originale, en un mot : unique.
Voir l'interview d'Annick Faurot.