L'ancienne fonderie d'Arandon, qui avait déjà été nettoyée de 600m3 de pneus, s’est enfin vue débarrassée par l'ADEME de plusieurs centaines de fûts de déchets toxiques (120 tonnes). "Une opération dont le coût est revenu à plus de 130.000 euros", regrette la FRAPNA.
"Malheureusement, c'est à l'Etat de supporter le coût de la sécurisation du site, et en somme, au contribuable", note la FRAPNA qui regroupe les associations de protection de l'environnement de Rhône-Alpes. Une note laissée par un chef d'entreprise insolvable et peu scrupuleux.
Tout a commencé lorsque le dirigeant d'une société de recyclage a voulu se soustraire à la réglementation relative à la gestion des déchets dangereux. Le chef d'entreprise, déclaré coupable d'abandon de déchets à Saint-Pierre-de-Chandieu dans le Rhône, a déplacé ces fûts à Arandon, près de Morestel. Déjà condamné quatre fois pour des faits similaires, l'homme est de nouveau passé devant les juges isérois pour cette dernière affaire. Il a échappé de peu à une peine de prison ferme en raison de son état de santé mais, malgré l'insistance de la FRAPNA, partie civile au procès, la remise en état du site n'a pas été imposée.
Finalement, la ténacité du maire d'Arandon a eu raison de cette épée de Damoclès et l'ADEME est intervenue. Les fûts n'ont pas passé la Saint Sylvestre 2013 à Arandon, "et c’est heureux!", commentent les protecteurs de l'environnement qui saluent "la mobilisation des élus locaux et l'action des pouvoirs publics dans ce dossier".