Cette année pour Noël, la plateforme logistique Colissimo de La Bussière, en Isère, s'attend à une hausse de 70% de son activité par rapport à l'année dernière. Une surchauffe essentiellement liée aux effets du confinement, qui augmente fortement le nombre de commandes en ligne.
Un tri des colis dernier cri. Au centre logistique Colissimo de La Poste, installé à La Buissière, en Isère, les paquets filent sur d’interminables tapis roulants. Trois kilomètres jalonnés de capteurs qui décodent les adresses. Avec les cadeaux de Noël, les livraisons s’envolent. Le record journalier est attendu le 15 décembre.
"Pour cette année, on attend 250 000 colis en pic, explique Julien Decouteix, directeur de la plateforme. L’année dernière, on était à 140 000 colis. Donc on est sur quelque chose de l’ordre de plus de 70% d’augmentation entre 2019 et 2020."
150 intérimaires en renfort pour la fin d'année
La plateforme logistique de Colissimo fait tourner jusqu’à 300 camions par jour. Le déchargement est l’une des rares manutentions. En novembre et décembre, il faut deux fois plus de personnel. 150 intérimaires viennent donc en renfort, notamment des étudiants ou des demandeurs d’emploi."Ce matin, je suis en déchargement. Donc dès qu’on reçoit des remorques, on met nos colis sur tapis. Et puis on fait ça pendant trois, quatre heures", précise Emilie Jugnier, opératrice intérimaire, en s'activant.
Les flots de colis sont canalisés depuis un poste de contrôle, qui assure l'aiguillage des semi-remorques en provenance et à destination des départements de l’Isère et de Savoie. "A l’instant où je vous parle, je suis en train de créer une mission de mise à quai, décrit Lydie Tonneau, superviseuse de la plateforme Colissimo. Je demande à une semi d’aller se mettre au quai 13 pour qu’on puisse la charger pour son prochain départ."
Le confinement accélère le commerce en ligne. La chaîne doit suivre. Elle repère même les adresses incomplètes ou les étiquettes déchirées, aussitôt réparées. "C’est quelques secondes, le traitement d’un colis comme ça. Et il repart directement sur la machine dans la bonne destination, pour respecter le délai de quarante-huit heures, l’engagement Colissimo", assure Nicolas Aubert, chef d'équipe.
Quarante-huit heures, un délai que surveille de près le Père Noël. Crise sanitaire ou pas, il devra déposer les cadeaux à temps au pied du sapin.