Une étude réalisée par l'AEPI (agence de développement économique de l'Isère) démontre que l'Isère est l'un des départements français les plus ouverts aux capitaux étrangers.
Grenoble-Isère, l'eldorado des entreprises à capitaux étrangers ?
C'est en tout cas ce que fait entendre une étude réalisée par l'AEPI (agence de développement économique de l'Isère). En effet, sept des dix premiers employeurs privés du bassin sont étrangers, et concentrent 40% de l'emploi industriel.
L'Isère est l'un des départements les plus ouverts aux investissements étrangers. En tout, trente nationalités sont représentées parmi les entreprises installées.
Les Etats-Unis, principal investisseur
Les plus gros pays investisseurs sont les Etats-Unis (14 000 emplois), l'Allemagne (4 300 emplois) et le Royaume-Uni (3000 emplois). Mais ils ne sont pas les seuls : d'autres pays sont aussi attirés par les excellentes conditions de travail et de recherche qu'offre le bassin grenoblois. Notre équipe est allé à la rencontre d'un fabriquant de logiciels indien, installé en Isère.
STMicroelectronics (6 500 emplois), société au capital franco-italien, est l'exception qui confirme la règle. Le groupe, qui a connu un fort développement sur la période, est le premier employeur privé du département.
Filières industrielles et technologiques
Les investisseurs étrangers ciblent les secteurs à haute valeur ajoutée, telles que la micro-nanoélectronique et les technologies médicales-santé. Dans ces domaines, sept emplois sur dix sont sous pavillon étranger. Dans d’autres secteurs industriels comme la chimie et les machines-équipements, les entreprises à capitaux étrangers représentent la moitié des emplois.Des investissements durables
Cette dernière décennie a vu la création de 76 entreprises et 1800 emplois supplémentaires. Comment expliquer cette montée en puissance des entreprises à capitaux étrangers dans le secteur ? Par la mondialisation de l'économie, tout simplement.Par ailleurs, les investissements étrangers sont durables : la majorité des entreprises étrangères présentes en Isère en 2003 le sont toujours en 2011. Leur effectif global est stable, et leur actionnariat peu volatile. Les créations, les fermetures et les rachats concernent un petit nombre d’entreprises et 20% des emplois.
Seule ombre au tableau, la crise économique : le géant américain Hewlett Packard a prévu de supprimer 520 postes dans l'Hexagone d'ici 2014. L'Isère, où travaillent 2000 des 5000 employés du groupe, devrait être particulièrement touchée.