Initialement prévu pour accueillir 250 des réfugiés du camp de Calais, le département ne devrait en accueillir qu'une centaine après le recensement effectué sur place, selon un communiqué de la Préfecture de l'Isère.
Le démantèlement de la jungle de Calais doit débuter ce lundi 24 octobre, les migrants devraient donc arriver progressivement au cours de la semaine dans les Centre d'Accueil et d'Orientation (CAO) destinés à les accueillir sur l'ensemble du territoire.
La grande région Auvergne-Rhone-Alpes s'apprête à recevoir 17 bus en provenance des Hauts-de-France avec au total 751 personnes à accueillir, à partir de lundi soir et jusqu'à jeudi.
Dans les Alpes, les trois départements sont sollicité pour recevoir un peu plus de 300 migrants.
Ils devraient être une centaine à être répartis en Isère dans les communes de St Martin-d’Hères, St-Hilaire-du-Rosier et Pont-de-Claix.
Le communiqué de la Préfecture
Afin d'apaiser les tensions constatées sur différents sites désignés pour accueillir ces réfugiés, et de contribuer à ce que le meilleur accueil leur soit réservé, la Préfecture propose aussi un formulaire dans lequel elle répond à un certain nombre de questions, expliquant notamment que ces CAO sont destinés à une mise à l'abri temporaire où "les migrants devraient rester entre un et trois mois, le temps de faire une évaluation de leur situation et de les orienter dans une filière de droit commun". Des centres sécurisés, financés par l'Etat et gérés par des associations, où chacun est invité à proposer son aide.
Foire aux Questions de la Préfecture
Quelque 2.000 personnes ont gravi dimanche le Mont Mézenc (Haute-Loire), lieu traditionnel des rentrées médiatiques de Laurent Wauquiez, pour dénoncer le refus de ce dernier d'accueillir des migrants dans sa région Auvergne-Rhône-Alpes, ont indiqué les gendarmes.
"Notre message, c'est de dire bienvenue aux réfugiés, qu'ils soient de Calais ou d'ailleurs. La France peut les accueillir." a déclaré Christine Chevalier, du Réseau éducation sans frontière (RESF).
Le 16 septembre, Laurent Wauquiez avait lancé une "pétition" pour dire "non à la création de jungles sur l'ensemble du territoire national", après la décision du gouvernement de répartir les migrants de Calais dans des centres en France. Il avait appelé les maires d'Auvergne-Rhône-Alpes à s'opposer à leur accueil.