Ils pensaient avoir été recalés au rattrapage du bac: quatre jeunes isérois ont finalement décroché le diplôme avec quatre mois de retard après la découverte d'une erreur de transcription de leur note.
C'est à la suite de la réclamation de l'un d'entre eux que le rectorat s'est rendu compte de sa méprise.
"Chaque candidat peut demander à consulter un bordereau d'interrogation lorsqu'il s'agit d'un oral", a expliqué François Charlon, directeur de cabinet du recteur. "D'habitude, les réclamations sont émises en juillet et les erreurs sont corrigées sans délai. Mais là, un jeune a demandé à consulter son bordereau en octobre", a-t-il expliqué. Le rectorat s'est alors aperçu que quatre candidats au bac professionnel Eleec (Electrotechnique Energie Equipements Communicants) avaient été pénalisés. "L'examinateur avait mal écrit la note qu'il devait porter", a expliqué François Charlon. Un courrier, accompagné des excuses du rectorat, a été adressé aux quatre candidats pour rectifier l'erreur.
mes parents m'ont fait des reproches"
L'un d'entre eux, Robin Buchet-Bully, avait ainsi obtenu 13/20 au rattrapage alors qu'on lui avait annoncé 8/20 en juillet. Avec une moyenne générale de 10,97/20, il a reçu son diplôme près de quatre mois après les épreuves. "Sur le coup, on est plus content qu'énervé. C'est toujours une bonne nouvelle d'avoir le bac", a déclaré le jeune homme de 20 ans.
En juillet, "c'était pas la fête à la maison: mes parents m'ont fait des reproches, m'ont dit que j'avais pas assez révisé", se souvient-il.
Après s'être retrouvé un mois au chômage faute de diplôme, il espère désormais décrocher un emploi durable avec le bac pro en poche. Selon le rectorat, les rectifications de ce type sont très rares, de l'ordre de 10 par an pour 30.000 candidats dans l'académie de Grenoble. Et l'erreur porte généralement sur la mention obtenue et non sur la validation du diplôme lui-même, selon François Charlon.