Affaire Mila : Emmanuel Macron réaffirme le "droit au blasphème"

Le Président de la République a réaffirmé, dans un entretiens accordé au Dauphiné Libéré, le droit au blasphème et à la critique des religions, regrettant le cyberharcèlement dont a été victime Mila après ses propos sur l'islam.

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Emmanuel Macron réaffirme dans un entretien au Dauphiné libéré et aux journaux du groupe Ebra à paraître ce mercredi 12 février le "droit au blasphème" et à "critiquer les religions", défendant Mila à qui "on doit une protection". Cette adolescente de l'Isère a dû quitter son lycée de Villefontaine après avoir été menacée de mort sur les réseaux sociaux en raison de propos hostiles à l'islam.
 


La polémique a ensuite fait irruption dans la sphère politique après des déclarations de la ministre de la Justice Nicole Belloubet, selon laquelle l"insulte à la religion" est "une atteinte à la liberté de conscience", propos dont elle a regretté plus tard "l'inexactitude".

"Dans ce débat, on a perdu de vue que Mila est une adolescente", a estimé Emmanuel Macron, interrogé sur la polémique. "On lui doit donc une protection à l'école, dans sa vie quotidienne, dans ses déplacements. L'Etat a pris ses responsabilités", a-t-il ajouté en référence à la solution de rescolarisation annoncée le 6 février par le ministre de l'Education nationale.

 

 

 

"La loi est claire : nous avons droit au blasphème"


Selon le président, les enfants doivent "être mieux protégés" contre les "nouvelles formes de haine et de harcèlement en ligne". "Je sépare cet impératif de la question sur la critique des religions. La loi est claire : nous avons droit au blasphème, à critiquer, à caricaturer les religions", a souligné Emmanuel Macron. 
 


"L'ordre républicain n'est pas l'ordre moral", a-t-il insisté, avant de préciser : "Ce qui est interdit, c'est l'appel à la haine, l'atteinte à la dignité".

Emmanuel Macron avait déjà évoqué "la liberté de blasphème" lors d'un déplacement au festival de BD d'Angoulême, le 30 janvier : "Dans notre pays la liberté d'expression est protégée, dans ce pays et il y en a peu dans le monde, la liberté de blasphème est protégée, de critiquer les dirigeants, de les railler et ça c'est un trésor".

 

 

 

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