Le directeur du Leclerc Drive de Bourgoin-Jallieu est poursuivi pour harcèlement moral en 2015-2016. 17 plaintes ont été déposées par d'anciens salariés. Le ministère public a requis un an de prison avec sursis. L'avocat des plaignants réclame 20 000 euros par salarié. Jugement le 4 avril.
Hurlements, ton cassant, remarques humiliantes, menaces de mutation ou de modifications d'horaires, ce sont quelques-uns des faits évoqués et reprochés au directeur du Leclerc Drive de Bourgoin-Jallieu dans le Nord-Isère. Les faits se sont déroulés du printemps 2015 à l'été 2016.
Pour sa défense, le directeur parle d'exigence dans le travail. Il aurait déclaré se sentir persécuté dans une affaire qui serait montée de toutes pièces pour lui ravir sa place.
Ce 7 février, le ministère public a requis contre lui un an de prison avec sursis, avec publicité du jugement sur les portes de l'entreprise et dans les journaux. L'avocat des salariés a suggéré au tribunal l'interdiction d'exercer une profession en lien avec le personnel, et réclamé une indemnité de 20 000 euros par salarié concerné.
L'audience a duré plus de six heures.
Du côté des salariés, on dénonce un management trop dur et autoritaire qui aurait provoqué de nombreux arrêts de travail. De longs mois de souffrance avec au final un motif récurent : dépression nerveuse.
Aujourd'hui, le directeur poursuivi est toujours à son poste et la direction ne sera visiblement pas poursuivie au pénal.
Certains ex-salariés ont précisé qu’ils n’en resteraient pas là.
15 d'entre eux ont d’ores et déjà décidé de poursuivre la direction de Leclerc devant les prud'hommes.