Les évolutions de la population vont impacter le mode de scrutin dans une dizaine de communes en Isère pour les prochaines élections municipales. Êtes-vous concerné ? Qu'est-ce qui va changer ? On répond aux questions que vous vous posez.
Le mode de scrutin va changer pour les élections municipales de 2020 dans seize communes iséroises suite à des évolutions démographiques. La raison : le franchissement de la barre des 1 000 habitants, au-dessus pour quinze villes, et en-dessous pour une autre.
Les habitants de Meyrié, Vignieu, Sérézin-de-la-Tour, Séchilienne, Saint-Agnin-sur-Bion, Réaumont, Oyeu, Montagnieu, Meyrieu-les-Étangs, Gillonnay, Faramans, Bévenais, Balme-les-Grottes, Anthon, Agnin et Adrets sont concernés. Vous pouvez retrouver la liste complète des communes impactées en Auvergne-Rhône-Alpes sur le site de l'Insee. On vous explique, en détail, ce qui va changer dans votre commune.
Pour les communes passant au-dessus de 1 000 habitants
Lors des précédentes élections municipales, en 2014, les communes de moins de 1 000 habitants ont voté pour leurs élus municipaux lors d'un scrutin majoritaire plurinominal avec panachage. En clair, les habitants ont choisi des listes sur lesquelles ils pouvaient supprimer ou ajouter des noms. Les candidats ayant obtenu le plus de voix au total ont été élus.
Mais pour les quinze communes iséroises qui ont franchi la barre des 1 000 habitants, le mode de scrutin va changer pour les prochaines élections municipales, les 15 et 22 mars. Elles adopteront un scrutin proportionnel de liste avec prime majoritaire. Fini donc le panachage, qui permettait aux votants de modifier les listes. Les électeurs voteront pour une liste établie et le nombre de sièges à pourvoir au conseil municipal sera partagé en fonction du nombre de voix recueillies par chacune d'entre elles.
Le nombre de conseillers municipaux restera, lui, inchangé. Il est de 15 pour les communes dont la population est comprise entre 500 et 1 499 habitants. Et une dernière modification à noter : la parité sera désormais imposée aux élus. Depuis 2014, elle concerne toutes les communes de plus de 1 000 habitants, ce qui devrait induire une féminisation des listes dans les quinze communes iséroises dont la population a augmenté.
Le cas (isolé) de Meyrié
C'est la seule commune d'Isère à passer en-dessous des 1 000 habitants : Meyrié va connaître quelques changements dans son mode de scrutin. A l'inverse de ses voisines qui gagnent des habitants, la commune située près de Bourgoin-Jallieu va passer à un scrutin majoritaire plurinominal avec panachage. Les électeurs vont désormais voter pour des listes qu'ils pourront modifier s'ils le souhaitent en supprimant ou ajoutant des noms. Les candidats ayant obtenu le plus de voix au total seront élus.
Lors des précédentes élections municipales de 2014, il s'agissait d'un scrutin proportionnel de liste avec prime majoritaire où les listes étaient non modifiables. Le nombre de sièges à pourvoir au conseil municipal était partagé en fonction du nombre de voix recueillies par chacune d'entre elles. Le nombre d'élus ne va toutefois pas changer, restant de 15.
Par ailleurs, les listes ne se verront plus imposer la parité. Cette obligation concerne seulement les communes de plus de 1 000 habitants, ce qui n'est plus le cas de Meyrié.