Nouveau chapitre dans le feuilleton judiciaire du projet de Center Parcs à Roybon, en Isère. Le dossier retourne devant la cour d'appel de Lyon, ce mardi 30 avril. La superficie des zones humides touchées par le projet sera au coeur des débats.
Le projet du Center Parcs de Roybon, en Isère, va être réexaminé par la cour administrative d'appel de Lyon, ce mardi 30 avril à partir de 14 heures. Ce projet de construction d'un village de vacances dans la forêt de Chambaran, en Isère, est enlisé depuis plusieurs années dans des recours juridiques.
La cour d'appel de Lyon doit rendre son jugement en s'appuyant sur les conclusions du rapporteur public. Ce dernier recommande la tenue d'une nouvelle expertise qui permettrait d'évaluer la superficie des zones humides touchées par le projet.
La cour d'appel de Lyon décidera de suivre ou non ces recommandations. Cette dernière a été saisie par le groupe Pierre et Vacances qui dénonçait, fin 2018, l'annulation d'un arrêté autorisant la construction de son village de vacances à Roybon.
L'espoir des défenseurs
Car cette la cour d'appel de Lyon avait confirmé, en 2016, l'illégalité d'un arrêté préfectoral autorisant la construction du village de vacances au coeur de la forêt iséroise. En première instance, à l'été 2015, le tribunal administratif de Grenoble avait en effet annulé l'arrêté, estimant que les compensations des destructions de zones humides n'étaient pas suffisantes.
En novembre 2018, le Conseil d'Etat avait "annulé" cet arrêt de la cour d'appel de Lyon et lui a "renvoyé l'affaire" pour fin avril 2019, redonnant de l'espoir aux défenseurs du projet de Center Parcs.
Depuis son lancement en 2007, ce projet oppose notamment l'association "Pour les Chambarans Sans Center Parcs" au numéro un européen des résidences de loisirs, Pierre et Vacances. D'un montant de 390 millions d'euros, il prévoit la construction de mille cottages, commerces et restaurants autour de l'"Aquamundo", une bulle transparente maintenue à 29 degrés, avec piscine et jacuzzi. Les travaux de défrichement, lancés à l'automne 2014 dans la forêt des Chambaran, avaient été interrompus quelques semaines plus tard après l'irruption de militants.