Jean-François Noblet a été condamné pour diffamation, ce vendredi, par le tribunal correctionnel de Grenoble. Il avait affirmé que le président du Département de l'Isère avait ouvert des "chasses présidentielles" dans le Vercors.
Jean-François Noblet reconnu coupable de diffamation. Le militant écologiste, fondateur de la section iséroise de la Frapna, a été condamné vendredi 29 juillet par le tribunal correctionnel de Grenoble. Il écope de 2 000 euros d'amende avec sursis et devra verser 1 euro de dommages et intérêts au président du Conseil départemental de l'Isère, Jean-Pierre Barbier, ainsi qu'à son vice-président, Fabien Mulyk.
L'affaire a débuté lorsque le militant dénonçait, dans une chronique sur France Bleu Isère, l'ouverture d'une "chasse présidentielle" sur les Hauts Plateaux du Vercors. Jean-François Noblet faisait référence à une délibération du Conseil départemental de l'Isère visant à créer une association de chasse chargée d'intervenir dans cette réserve naturelle de 17 000 hectares.
Il s'agissait, selon lui, d'"une privatisation du bien commun au profit d’une minorité de citoyens chasseurs" et d'une décision prise "dans des conditions démocratiques anormales". Le président du Conseil départemental avait déposé plainte pour diffamation en novembre 2021 à la suite de ces propos.
"Des bornes à ne pas franchir"
"La justice vient de passer en condamnant l’insinuation et le mensonge. Nous sommes satisfaits de cette décision qui vient rappeler qu’au nom de la liberté d’expression, on ne peut pas tout dire, ni tout faire impunément. Il y a des bornes à ne pas franchir", réagissent Jean-Pierre Barbier et Fabien Mulyk dans un communiqué du Département de l'Isère.
Jean-François Noblet compte lui consulter son avocat et se "réserve le droit de faire appel" dans cette affaire. "J'ai consacré ma vie à la défense de la nature et je suis consterné par cette condamnation", ajoute-t-il, rappelant que "89 400 personnes ont signé une pétition contre l'ouverture de la chasse sur les Hauts Plateaux du Vercors". Il dispose d'un délai de dix jours pour interjeter appel.