Peu avant midi, un détenu de la prison de Varces a tenté de s'évader, alors qu'il passait un examen médical au CHU Grenoble-Alpes. Avec une arme, cachée dans les toilettes de l'hôpital, il a menacé un des gardiens qui l'encadraient, et tiré deux coups de feu avant d'être maîtrisé.
Les faits se sont déroulés un peu avant midi, ce mercredi 28 novembre 2018, au 7ème étage du CHU Grenoble-Alpes dans le service Gastrologie.
Un détenu de la maison d'arrêt de Varces en Isère de 37 ans, a demandé à ce qu'on lui démenotte les poignets, pour aller aux toilettes, alors qu'il venait passer un examen médical.
Il en est ressorti avec une arme factice et un véritable pistolet automatique de calibre 7.65, vraisemblablement cachés là, par un complice. Il a alors menacé l'un des trois gardiens qui l'accompagnait, en lui demandant de lui enlever ses menottes de chevilles.
Ce dernier ne s'est pas laissé faire et un corps à corps s'en est suivi, lors duquel le détenu a tiré deux coups de feu, en direction des gardiens. Coups qui ont été déviés à temps, sans toucher personne.
Les gardiens sont enfin parvenus à le maîtriser, mais l'un d'eux a été blessé en se brûlant sur le canon du pistolet, pour dévier les tirs.
Une cellule psychologique a été mise en place pour le personnel de l'hôpital, choqué par cet incident, qui aurait pu très mal tourner.
Suite à ces faits, l'UFAP UNSa Justice, syndicat des gardiens de prison, n'a pas tardé à réagir dans un communiqué que voici :
"Les faits sont d’une extrême gravité !
Par miracle aucun blessé n’est à déplorer !
L’UFAP UNSa Justice félicite le courage exceptionnel dont ont fait preuve les personnels pénitentiaires chargés de cette extraction, leur rigueur et leur professionnalisme ont sans doute permis d’éviter une catastrophe humaine.
L’UFAP UNSa Justice demande que l’acte de bravoure de nos collègues soit reconnu par l’attribution de récompenses d’un niveau très élevé.
L’UFAP UNSa Justice interpelle notre administration sur les risques que représentent les extractions de détenus en milieu hospitalier, là où les mesures de sécurité sont difficiles à mettre en oeuvre en raison de la configuration des lieux permettant à des complices éventuels de préparer le terrain des candidats à l’évasion."
L'enquête a été confiée à la PJ de Grenoble.