Perché sur une colline qui domine Grenoble, le fort de Comboire raconte une page importante de notre histoire militaire. Celle du système défensif imaginé par le Général Séré de Rivières à la fin du 19e siècle. Un édifice en plein chantier.
À 75 ans, Claude Varanfrain est un retraité actif.
Sur les hauteurs de Claix, ce passionné d'Histoire rejoint plusieurs fois par semaine "les amis du fort de Comboire", un groupe de bénévoles qui se démène pour redonner vie à ce vieux bâtiment.
Et il y a du travail ! Longtemps laissé à l'abandon, l'édifice a subi de nombreuses dégradations. Propriété de la commune de Claix, il est géré depuis 5 ans par l'association des "Amis du fort de Comboire".
"Alors voilà un peu le genre de travaux que l'on fait l'hiver" nous explique Claude, son président fier des fenêtres et des portes qui viennent d' être installées. "Avant, c'était le palais des courants d'air".
Une construction type "Séré de Rivières"
Sur une surface de 4300 m2, ce lieu était prévu pour accueillir 350 hommes. Une construction type "Séré de Rivières", du nom de l'ingénieur qui repensa notre système de défense en 1871 après la perte de l'Alsace - Lorraine.
En France, plusieurs centaines de forts furent érigés sur ce modèle. Mais comme beaucoup d'autres, celui de Comboire ne connut jamais le baptême du feu.
"Il est resté militaire jusqu'en 1982. Il a longtemps servi de dépôt de munitions et autres matériels militaires" indique Claude Varanfrain.
Ce n'est que récemment que la commune de Claix a pris conscience de l'importance de préserver ce patrimoine et de le faire connaître au public.
"On le redécouvre" explique Christophe Revil le maire de la ville. "Le fort de Comboire n'a pas bougé depuis sa construction en 1884 et c'est en cela qu'il est essentiel car les autres forts autour de Grenoble ont, eux, tous évolué au fil du temps".
Mais face à l'ampleur du chantier, "les amis du fort de Comboire" sont inquiets. Les aides octroyées par le département et la commune ne suffisent pas à financer les travaux.
Ils se demandent aussi ce qu'il adviendra du site lorsqu'ils ne pourront plus y venir. Avis aux jeunes générations, ils ne demandent qu'à transmettre le flambeau.
Le fort Comboire se visite le premier dimanche de chaque mois. Renseignements : www.fortdecomboire.fr
Voir le reportage d'Aurélie Massait, Grégory Lespinasse et Laëtitia Di Bin
Claude Varanfrain, Président des "amis du fort de Comboire" ; Christophe Revil, maire de Claix