COLD CASE. Le septuagénaire soupçonné d'avoir tué sa femme et sa fille, il y a 30 ans, reste en prison

Un homme soupçonné de l'assassinat de sa femme et du meurtre et viol de sa fille, en 1993 en Isère, a vu sa demande de levée de détention provisoire rejetée par la justice. Le septuagénaire avait été arrêté, 28 ans après les faits, après de nouvelles analyses scientifiques.

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À 75 ans, M. M. va donc rester en prison dans l'attente de son procès. Il est mis en cause pour l’assassinat de sa femme Michèle et pour le meurtre et viol de sa fille Christine, le 7 janvier 1993 à Sassenage, en Isère.

Incarcéré depuis juin 2021, l'homme était apparu, ce jeudi 28 décembre, en visioconférence devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble pour demander la levée de sa détention provisoire. Il clame toujours son innocence.

 "Je n’ai rien à voir avec ces assassinats, c’est une infamie" a-t-il déclaré jeudi devant la justice, ajoutant qu’il n’avait aucune raison de commettre ces crimes car il "aimait" sa femme et sa fille et qu’il se trouvait, au moment des faits, "à l’autre bout de l’Europe en Roumanie".

Sa demande de libération, la troisième en ce sens, a été rejetée vendredi par la chambre, ont indiqué à l'AFP son avocat Me François Saint-Pierre et celui de membres de la famille des victimes, Me Hervé Gerbi.

Mis en cause 28 ans après les faits

"C'est cohérent au regard de la lecture que nous faisons aujourd'hui du dossier d'instruction et des charges qui pèsent sur M. M. C'est cohérent aussi au vu de la gravité exceptionnelle des faits", a réagi Me Gerbi.

Longtemps préservé de toute poursuite dans l'enquête en raison d'un alibi jugé solide, ce père de famille avait finalement été mis en cause, 28 ans après les faits.

L'enquête avait basculé suite à de nouvelles expertises en laboratoire, rendues possibles par les progrès technologiques en la matière, qui avaient mis en évidence de nombreuses traces de son sperme sur le pantalon de sa fille. 

L'alibi du voyage en Roumanie du suspect avec son fils au moment du crime présentait également des fragilités, avaient estimé les enquêteurs.

Un procès peut-être avant la fin 2024

Pour l'heure, l'instruction se poursuit et aucune date n'a été fixée pour le procès, même si l'avocat général a jugé jeudi "envisageable" qu'il se tienne avant la fin de l'année 2024. "Il y a peut-être encore une ou deux investigations supplémentaires qui mériteraient d'être réalisées. Il est possible que nous demandions encore des actes", a indiqué Me Gerbi.

L'objectif est d'"aller à une audience en cour d'assises avec le maximum d'éléments. Le but n'est pas nécessairement de poursuivre et de faire condamner M. M. S'il est coupable, il sera jugé coupable mais le but c'est la recherche de la vérité", a-t-il insisté.

Me Saint-Pierre, intervenant jeudi devant la chambre de l'instruction, avait pour sa part mis en garde contre "un risque majeur d'erreur judiciaire" pour son client.

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