Coronavirus : ces cinq erreurs à éviter pour vivre son confinement sereinement

Angoisses, informations anxiogènes sur le coronavirus, solitude... Le confinement prolongé peut être difficile à vivre, un mois après son entrée en vigueur. Une psychologue iséroise nous indique cinq erreurs à éviter pour y faire face au mieux.

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Voilà plus d'un mois que la France est confinée et un horizon se dégage tout juste : le 11 mai. Une date à partir de laquelle un déconfinement "par étapes" sera amorcé, sauf pour les personnes vulnérables au nouveau coronavirus qui sont appelées à rester chez elles pour encore quelques temps.

Cette période de restriction des déplacements s'applique à tous mais est vécue différemment par chacun. Angoissant pour les uns, source de bonnes résolutions chez les autres...Des astuces existent pour vivre au mieux ce confinement "strict", de mise dans la lutte contre l'épidémie de Covid-19. Et surtout, certains écueils sont à éviter. France 3 Alpes liste les erreurs à ne pas commettre, sur les conseils de Déborah d'Hostingue, psychologue à Estrablin en Isère.

 

Culpabiliser


Le confinement vous est difficile à supporter ? Le premier pas est de l'admettre sans culpabiliser. "Il n'y a pas d'injonction à bien vivre le confinement, à faire plein de choses comme le voisin", implore la psychologue iséroise, appelant tous les confinés à faire preuve d'"auto-compassion".

"C'est normal de ressentir de l'anxiété par rapport aux mesures de confinement", nous assurait aussi la psychologue Aurélie Nebout, installée à Clermont-Ferrand.

 

Se laisser aller


Que l'on soit en télétravail ou sans activité pendant le confinement, la tentation est grande de passer sa journée en pyjama. Mais c'est une erreur, note Déborah d'Hostingue. "Il est primordial de s'habiller chaque jour, de se coiffer, de se maquiller, de prendre soin de soi pour notre propre estime de nous-même", liste-t-elle.

Pour ceux qui n'ont pas d'activité professionnelle, là aussi il existe des parades à l'ennui  "Que l'on ait des enfants ou que l'on vive seul, il faut avoir une routine", poursuit la psychologue. A commencer par la pratique d'une activité physique ; il existe une multitude de vidéos sur Internet et les réseaux sociaux pour faire du sport chez soi, même sans matériel. "Il est également très important d'avoir une alimentation saine et un cycle de sommeil régulier", ajoute-t-elle.
 
Et surtout, il faut "rester occupé". Pas toujours évident au bout d'une trentaine de jours de confinement, mais Déborah d'Hostingue propose de "faire une liste de choses qu'on aime faire, des choses simples et à notre portée". Jardinage, collage, cuisine... L'important est de coucher tout cela sur le papier et de choisir une activité par jour. "Quinze minutes suffisent, et cela permet de poser des actes signifiants."

 

Refouler son anxiété


Ne pas savoir s'écouter peut être source de danger. Et savoir reconnaître son anxiété, c'est aussi apprendre à y faire face. "Il est primordial de savoir reconnaître ces signes, de nommer nos émotions pour diminuer notre stress", conseille Déborah d'Hostingue.
 
Pour lutter contre son anxiété, à chacun sa méthode. Certains préféreront se tourner vers des exercices de sophrologie, de relaxation. Dans cet article, nous vous listons deux exercices à réaliser pour échapper au stress du confinement. L'important étant de maîtriser sa respiration pour ne pas se laisser submerger.

 

Tout mener de front


"Faites preuve de souplesse", implore encore Déborah d'Hostingue. Enfants à la maison, initiation au télétravail, tâches domestiques... Le confinement peut mettre nos nerfs à rude épreuve, alors mieux vaut procéder pas à pas et apprendre à "ajuster ses besoins".

La psychologue de questionner : "Qu'est-ce qui est primordial : faire tous les devoirs que la maîtresse a demandé au risque de se laisser dépasser ou s'accorder un temps de jeu avec ses enfants ? Qu'est-ce que j'ai envie de retenir de ce confinement dans une dizaine d'années ?"

 

S'isoler


C'est un risque qui menace avant tout les personnes vivant seules. Garder un contact avec des personnes extérieures permet de conserver un semblant de normalité. "Écrire une lettre, préserver une relation, c'est aussi s'accorder un moment à soi", résume la psychologue iséroise.

En revanche, lorsqu'on vit à plusieurs sous le même toit, il est recommandé de s'accorder des moments de solitude. "Créer des bulles d'attention permet de mieux affronter la suite de la journée."

 
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