Sur la commune de Creys-Mépieu à la frontière de l'Isère et de l'Ain, la centrale Edf Superphénix poursuit sa déconstruction entamée en 1998. Le sodium liquide nécessaire à son fonctionnement a été évacué et la cuve qui le contenait dépolluée.
À Creys-Mépieu, la déconstruction de Superphénix entrera prochainement dans une nouvelle phase.
Sur place, les équipes chargées de son démantèlement testent actuellement un pont élévateur qui permettra le découpage de la cuve qui contenait autrefois le sodium liquide nécessaire au fonctionnement de la centrale EDF.
L’opération sera délicate. Cette cuve mesure 20 mètres haut et 24 mètres de diamètre.
Au préalable, elle a évidemment été vidée et nettoyée mais les éléments qui la composent restent radioactifs.
Pour accéder à l'intérieur et la découper, il faut maintenant l'ouvrir en retirant ses trois bouchons, des pièces imbriquées pesant de 188 à 500 tonnes pour la plus lourde.
"Cette cuve est tellement grosse qu’il va falloir la découper sur place pour pouvoir la retirer en plusieurs morceaux" explique le directeur du site Damien Bilbault.
Une fois la cuve démantelée, les chantiers vont se poursuivre avec la destruction des bâtiments, le démontage des générateurs de vapeur jusqu’à l’assainissement des terrains à l’horizon 2030.
Fidèle à la légende, Superphénix devrait renaître de ses cendres.
Propriété d'EDF, le site restera dédié à la production d'électricité mais il est encore trop tôt pour dire à partir de quand et de quelle manière.
Voir le reportage de Denis Vigneau-Dugué, Franck Ceroni et Jean-Jacques Picca
Damien Bilbault, directeur du site EDF de Creys-Malville