Dix militants d'une association pour la légalisation du suicide assisté mis en examen, dont deux Isérois

Deux militants isérois pour le suicide assisté ont été mis en examen en fin de semaine dernière, soupçonnés d'avoir aidé des personnes souhaitant mettre fin à leurs jours à se procurer des produits interdits en France. Ils avaient été entendus en garde à vue en début d'année.

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Dix membres de l'association Ultime Liberté, œuvrant pour la légalisation du suicide assisté, ont été mis en examen les 3, 4 et 5 mars par des juges d'instruction parisiens. Parmi eux, deux Isérois dont François Galichet, 78 ans, ancien vice-président national de l'association, et une militante échirolloise.

Tous sont poursuivis des chefs de "propagande en faveur de produits permettant de donner la mort", "complicité d'importation, détention et acquisition de plantes classées comme psychotropes" et "complicité d'importation en contrebande de marchandises dangereuses pour la santé publique", a-t-on appris de sources concordantes, confirmant une information du Dauphiné Libéré.

"Trois d'entre elles ont également été mises en examen des chefs d'acquisition, détention et importation de plantes classées comme psychotropes et importation en contrebande de marchandises dangereuses pour la santé publique", précise à France 3 Alpes une source judiciaire. Elles sont soupçonnées d'avoir permis à des personnes souhaitant mettre fin à leur jour de se procurer des produits interdits en France.

 

Plusieurs mois d'enquête

Le 15 octobre 2019, dans le cadre de l'enquête ouverte par le pôle santé du parquet de Paris, 300 officiers de police judiciaire avaient réalisé 103 perquisitions et saisi 130 flacons de Pentobarbital. Ce produit, interdit en France depuis 1996 pour la médecine humaine, est parfois utilisé par des personnes souhaitant mettre fin à leurs jours.

"M. Galichet conteste le fait que la loi française permette de le poursuivre pour de tels faits", nous indique son avocat, Me Arnaud Levy-Soussan. François Galichet, ancien professeur de philosophie, avait été placé en garde à vue mi-janvier dans le cadre de l'enquête ouverte à l'automne. Son domicile de Saint-Laurent-du-Pont (Isère) avait également été perquisitionné.

"Des moyens très importants ont été mis en œuvre pour réprimer des comportements autorisés dans de nombreux pays limitrophes à la France", dénonce l'avocat du mis en cause, qui n'avait auparavant jamais eu affaire à la justice. Il ne fait l'objet d'aucune restriction de liberté dans le cadre de sa mise en examen. L'enquête se poursuit pour déterminer l'éventuelle implication des suspects.

 

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