Dossier. Les disparus de l’Isère, le point sur l’enquête

L’affaire des disparus de l’Isère hante le département depuis bientôt 40 ans. Aujourd’hui, de nouvelles pistes sont exploitées dans le cadre de trois dossiers, les familles des victimes continuent de chercher des réponses.

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Sur les 12 cas d’agressions, d’enlèvements ou de meurtres d’enfants qui ont secoué le département de l’Isère dans les années 1980, plus connus sous le nom des disparus de l’Isère, seuls trois ont été résolus dont deux il y a 4 ans.

Pas de liens établis dans les années 80


Lors des premières disparitions, les enquêteurs ne disposent pas des outils nécessaires permettant de croiser les affaires. Pendant 16 ans, une série macabre d’enlèvements, d’agressions et de meurtres d’enfants se poursuit alors dans le département sans qu’aucun lien entre eux ne soit établi.

C’est un avocat, maître Didier Seban, chargé des dossiers de plusieurs familles de victimes qui remarque des similitudes entre ces disparitions. Proximité géographique, modus operandi identique, des rapprochements commencent à être faits peu avant les années 2000.

Intervenants: Férouze Bendouiou, Soeur de Charazed Bendouiou ; Didier Seban, Avocat de plusieurs familles de "Disparus de l'Isère" ; Jean-Yves Coquillat, Procureur de la République de Grenoble

Deux cas résolus en 2013


À partir de là, l’enquête revêt un autre aspect. Notamment avec la création de mineurs 38 en 2008, une cellule d’enquêteurs entièrement dédiée à ces cas de disparitions. Et qui va grâce aux scellés de deux enquêtes et à un contrôle anti-drogue, pourvoir faire le lien entre les meurtres de deux fillettes Sarah Siad et Saïda Berch et le coupable de ces deux crimes, Georges Pouille.

L’homme est reconnu coupable par la justice pour ces deux meurtres en 2015 après une longue enquête, mais il est impossible de le relier aux autres disparus de l’Isère, du fait de son âge. Trop jeune au moment des faits, il n’a pas pu commettre les autres agressions.

Si l’ADN et les progrès scientifiques ont permis de résoudre ces deux cas, les autres piétinent, car dans ces dossiers, il manque les corps ou les pièces à conviction nécessaires aux nouvelles analyses.

Trois dossiers réouverts en 2014


En 2014 trois dossiers sur les neuf restants, sont donc refermés, et la cellule mineurs 38, désactivée. Une décision de justice que refusent les familles des victimes. Un an plus tard, elles gagnent en appel et obtiennent le déclenchement de nouvelles investigations.

Les proches des disparus sont alors réentendus et nouvelles pistes explorées. Les parcours de plusieurs tueurs en série sont même étudiés. Certains ont été interrogés en prison pour écarter ou non leur nom définitivement de ces dossiers.

Dans quelques mois, les conclusions du complément d’enquête de trois dossiers devraient être connues. Dans le même temps sous l’impulsion des parties civiles d’autres dossiers des disparus de l’Isère pourraient être rouverts. 
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