Un adolescent de 17 ans est en garde à vue dans les locaux de la police de Grenoble après avoir avoué des faits d'incendie volontaire et de vol par effraction. Il dit avoir volé des canettes dans un "food truck" le 20 juillet pour les revendre à 1 euro pièce.
C'est le point d'orgue d'un drôle de trafic en banlieue de Grenoble. Un mineur de 17 ans a été interpellé, mardi 30 juillet, suspecté d'avoir volé un grand nombre de canettes dans un "food truck" avant d'y mettre le feu. Placé en garde à vue, il a reconnu les faits et a avoué s'y être pris à "plusieurs reprises" avant de réussir à incendier la camionnette.
Le 20 juillet, le propriétaire du snack itinérant retrouvait son véhicule calciné rue Honhoué à Echirolles (Isère). Le même jour, il dépose plainte auprès de la gendarmerie et déclare un préjudice de 25.000 euros. Dans un premier temps, les enquêteurs pensaient que ces méfaits étaient liés à la série de véhicules incendiés dans le cadre de la finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN).
Revente à 1 euro pièce
Mais de nouveaux éléments leur ont permis de découvrir qu'il ne s'agissait pas d'un "simple incendie", indique la police de Grenoble. Le véhicule avait été forcé et des canettes volées avant que le feu ne se déclare. Et c'est à l'Auberge de jeunesse d'Echirolles que les fonctionnaires ont retrouvé la trace du principal suspect, un adolescent de 17 ans.
Le mis en cause en avait entreposé un nombre important dans sa chambre et les revendait pour 1 euro pièce, ajoute une source au commissariat de Grenoble. Une perquisition a permis de saisir les canettes restantes ainsi qu'"un sachet d’emballage blanc et vert strictement identique à ceux utilisé par le gérant du snack qui en attestait". Mais l'enquête n'était pas terminée pour autant puisque le jeune suspect avait pris la fuite entre-temps.
Il a été arrêté peu de temps plus tard. Entendu par les enquêteurs, il a d'abord nié les faits fournissant "une version peu crédible et fantaisiste", estiment-ils. Mais lors de sa seconde audition, l'adolescent reconnaît finalement les faits. Sa garde à vue a été prolongée sur ordre du parquet où il sera présenté ce mardi 1er août en vue de sa mise en examen devant un juge pour enfants.