A Fontaine, Julien, Mélanie, Kira et Taholan Bracco se lancent dans l'aventure du financement participatif. Il s'agit de récolter assez d'argent pour remplacer leur voiture désormais trop petite pour transporter tout le monde, et notamment la maman en fauteuil roulant.
Certains gestes quotidiens ne sont pas simples pour la famille Bracco, dont les deux parents sont en situation de handicap. Mélanie, la maman, est paraplégique. La trentenaire qui habite à Fontaine (Isère), dispose d'une Clio adaptée à son handicap. Mais au fil du temps, la famille s'est agrandie et la voiture est devenue bien petite pour accueillir les trois enfants, leurs affaires et le fauteuil roulant de la maman.
"Mon mari est obligé, pour qu'on puisse sortir tous ensemble, d'emprunter une autre voiture à la famille", raconte Mélanie Bracco, en fauteuil roulant depuis l'âge de 10 ans, victime d'un staphylocoque. Autre difficulté : le papa est, lui aussi, en situation de handicap, atteint de fibromyalgie.
"Avec l'aide de chacun, on va y arriver"
Il ne peut travailler que douze heures par semaine à son poste et a tenté d'obtenir un prêt bancaire pour acheter un véhicule plus grand. Sans succès. "Ni ma femme, ni moi n'avons choisi d'être malades. Moi, je suis passé d'un salaire plutôt aisé à 350 euros par mois, je n'ai pas peur de le dire, témoigne Julien, le papa. C'est vraiment compliqué et, malheureusement, je me retrouve démuni. J'essaye de mettre ma famille à l'abri et je n'ai aucun coup de pouce des banques."
L'idée est venue de Cindy, la cousine de Mélanie : et pourquoi pas lancer une cagnotte en ligne ? Une opération de solidarité pour faire face au coût de cet investissement nécessaire et tenter de recueillir 15 000 euros, la somme nécessaire pour remplacer la voiture. La cagnotte en ligne es à retrouver sur la plateforme GoFundMe.
"Il faut beaucoup partager sur les réseaux sociaux pour que ça se diffuse au maximum. C'est là où on va pouvoir essayer de toucher le plus de personnes. Avec l'aide de chacun, on va y arriver", ajoute Cindy Calabro. La famille espère que les fêtes de fin d'année seront propices à la générosité. L'esprit de Noël, dit-on, souffle au-delà du 25 décembre.
