Vendredi 9 novembre 2018, en réponse à des accusations du maire de Grenoble Éric Piolle, la préfecture de l'Isère a démenti avoir subi des pressions pour autoriser des parlementaires LREM et Les Patriotes à déposer des gerbes de fleurs dimanche pour les cérémonies du 11 Novembre.
La préfecture de l'Isère a démenti, vendredi 9 novembre 2018, avoir subi des pressions pour autoriser des parlementaires LREM et Les Patriotes à déposer des gerbes de fleurs dimanche pour les cérémonies du 11 Novembre, en réponse à des accusations du maire de Grenoble Éric Piolle.
Selon l'élu EELV, les députés LREM des trois circonscriptions de la ville ont fait pression « avec insistance » sur la préfecture « afin qu'elle leur octroie le privilège, inédit à Grenoble, de déposer des gerbes lors des commémorations nationales du centenaire de l'Armistice » dimanche.
« Cette torsion du protocole républicain a pour odieuse conséquence de faire sauter un garde-fou : pour la première fois à Grenoble, l'extrême droite sera mise à l'honneur lors des cérémonies en déposant elle aussi une gerbe », a-t-il ajouté, regrettant que le préfet « ait cédé devant la pression partisane, au bénéfice de l'extrême droite. »
La préfecture ayant accepté la demande des parlementaires LREM, qui souhaitaient déposer une gerbe en leurs noms, l'eurodéputée Mireille d'Ornano (Les Patriotes) leur a emboîté le pas.
Dans un communiqué, le préfet a rappelé le droit des parlementaires à déposer une gerbe de fleurs lors des cérémonies officielles, « à condition que celle-ci ne mentionne le nom d'aucun parti politique », soulignant que cette pratique était « courante » ailleurs en France.
Il a assuré n'avoir « jamais fait l'objet d'aucune pression, notamment au bénéfice de l'extrême droite, contrairement à ce qu'assène le maire de Grenoble dans un raccourci fallacieux ».