Le coup de filet avait eu lieu la semaine dernière en région grenobloise. Ce lundi 19 mars 2018, on apprend que 3 des 5 personnes arrêtées ont été mises en examen pour financement du terrorisme.
Trois hommes arrêtés mardi dernier dans la région grenobloise lors d'un coup de filet antiterroriste ont été mis en examen, soupçonnés d'avoir apporté un soutien financier à une filière jihadiste irako-syrienne, a-t-on appris ce lundi 19 mars 2018 de source judiciaire.
Mardi 13 mars 2018, les policiers de la Sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire avaient interpellé cinq personnes originaires de la région grenobloise, dont une femme, dans le cadre d'une commission rogatoire d'un juge d'instruction parisien.
Les enquêteurs s'interrogeaient sur leurs liens, notamment financiers, avec deux hommes partis en zone irako-syrienne. A l'issue de leurs gardes à vue, trois membres de leur entourage, des hommes âgés de 18, 20 et 30 ans, ont été mis en examen vendredi par un juge d'instruction pour "financement d'une entreprise terroriste" et placés sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet de Paris. La justice les soupçonne d'avoir envoyé de l'argent sous la forme de mandats cash, selon une source proche du dossier.
Les gardes à vue de la femme, âgée de 53 ans et mère d'un des deux individus partis en zone irako-syrienne, et d'un cinquième suspect, âgé de 30 ans, avaient été levées sans qu'ils ne fassent l'objet de poursuites à ce stade.
Ce dossier instruit au pôle antiterroriste a été disjoint d'un autre volet désormais clos et dans lequel quatre hommes, dont trois originaires de la région grenobloise, devraient être jugés fin mars devant le tribunal correctionnel de Paris pour leur participation présumée à cette filière irako-syrienne.
Selon le gouvernement français, environ 1.700 Français sont partis rejoindre les zones jihadistes irako-syriennes depuis 2014. Selon les déclarations du procureur de Paris François Molins le 22 janvier, "676 Français dont 295 femmes se trouveraient sur zone" en Irak et Syrie.