Plus de 150 AESH ont manifesté devant le Rectorat de Grenoble ce 19 septembre. Elles protestent contre la réduction de leurs heures de préparation, et réclament une revalorisation salariale. Un représentant du Recteur les a reçu cet après-midi.
Plus de 150 personnes ont manifesté devant le Rectorat de Grenoble. En très grande majorité des femmes, venues d'Isère et de Savoie. Elles sont AESH, c'est-à-dire Accompagnants d'Elèves en Situation de Handicap.
De l'école au BTS, elles accompagnent dans leur scolarité des enfants, adolescents, jeunes, en classe spécialisée ou ordinaire.
Elles sont payées 21 heures par semaine. Jusqu'à présent, elles devaient 18 heures d'accompagnement effectif de l'élève en classe. Les 3 heures restantes leur servaient à préparer ce temps scolaire. Mais à la rentrée, elles ont découvert que le Rectorat leur demandait désormais 21 heures effectives en classe. Quid de la préparation ?
Clärli Honegger, porte-parole du Collectif AVS-AESH de l'Isère, nous dit son incompréhension. et même sa colère devant ce qu'elle ressent comme un "manque de reconnaissance".
Les AESH sont embauchées sous contrat de droit public par l'Education Nationale. A la différence des AVS, les auxiliaires de vie sociale, en CUI (Contrat Unique d’Insertion), recrutés par l’Education Nationale en tant qu’agents contractuels sous contrat de droit privé régi par le code du travail.
Ces AVS-CUI peuvent devenir AESH après au moins 9 mois d'expérience d'accompagnement scolaire depuis cette année, et/ou en passant le diplôme d'accompagnement éducatif et social, le DEAES spécialité "accompagnement à l'éducation inclusive et à la vie ordinaire", niveau CAP, mis en place en 2016.
Après 6 ans de CDD, les AESH peuvent prétendre au CDI.