Accusations d'islamophobie à Sciences Po Grenoble : Frédérique Vidal regrette "l’échec complet" des syndicats

La ministre Frédérique Vidal a regretté la prise de position des syndicats étudiants dans la polémique autour des accusations d'islamophobie visant deux professeurs de Sciences Po Grenoble. Elle condamne le collage d'affiches avec les noms des enseignants.

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"C'est totalement intolérable que nous vivions cette violence au sein de l'université." Invitée de la matinale d'Europe 1, la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal est revenue mercredi 10 mars sur la polémique autour des accusations d'islamophobie à Sciences-Po Grenoble. Le principal syndicat, l'Union syndicale de l'Institut d'études politiques (IEP), exige des sanctions à l'encontre de deux professeurs qu'il accuse d'avoir tenu des propos hostiles à l'islam. "Il faut retrouver le moyen de débattre sans se battre par l'intermédiaire des réseaux sociaux", a déclaré la ministre.

Frédérique Vidal a affirmé "condamner les faits très fortement (...) tous les faits qui conduisent à afficher des noms, donner en pâture sur les réseaux sociaux des enseignants". "Les syndicats doivent avoir une place essentielle, parce que c'est eux qui doivent travailler à trouver des compromis. Très clairement, à Grenoble, ça a été un échec complet et évidemment je le regrette", selon elle. "C'est à eux de s'interroger sur leurs valeurs, sur leur histoire."

Une enquête pour "injure publique" et "dégradation" a été ouverte par le parquet de Grenoble après un collage d'affiches jeudi dernier à l'entrée de l'IEP sur lesquelles on pouvait lire : "Des fascistes dans nos amphis. L'islamophobie tue", avec les noms de deux professeurs. L'Unef, dont la branche locale avait relayé les affiches, a reconnu dimanche une initiative "maladroite et dangereuse".

 

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