Le député PS Boris Vallaud a condamné la polémique qui enfle autour des accusations d'islamophobie visant deux professeurs de Sciences Po Grenoble. Il a également dénoncé les sorties de Frédérique Vidal sur "l'islamo-gauchisme".
Le député et porte-parole du Parti socialiste Boris Vallaud a dénoncé mercredi 10 mars les accusations d'islamophobie contre deux professeurs de Sciences Po Grenoble au nom de la liberté académique, égratignant au passage la ministre Frédérique Vidal et ses sorties sur l'islamo-gauchisme.
"Nous condamnons sans espèce d'ambiguïtés. La défense de la liberté académique n'est pas divisible", a déclaré Boris Vallaud devant l'association des journalistes parlementaires (AJP). "La liberté académique commande que ces enseignants puissent dire ce qu'ils veulent, soient garantis dans cette liberté et ne soient pas brocardés", a-t-il ajouté.
#directAN @BorisVallaud député #PS des #Landes : « Nous condamnons sans ambiguïté ce qui s’est passé à Grenoble, car la défense de la liberté académique n’est pas difficile ». #Grenoble #sciencespo
— AJP (@AJParlement) March 10, 2021
Mais cette liberté "est attaquée de différentes manières", a-t-il complété en taclant la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche qui diligente une enquête au CNRS sur le militantisme lié à "l'islamo-gauchisme" dans la recherche académique. Il faut que Frédérique Vidal "soit la défenseure de la liberté académique", a demandé le député.
Une enquête pour "injure publique" et "dégradation" a été ouverte par le parquet de Grenoble après un collage d'affiches jeudi à l'entrée de l'Institut d'études politiques (IEP), sur lesquelles on pouvait lire : "Des fascistes dans nos amphis. L'islamophobie tue", avec les noms de deux professeurs. Frédérique Vidal a condamné "fermement" dimanche les accusations d'islamophobie contre deux professeurs de Sciences Po Grenoble, dénonçant des "tentatives de pression et d'intimidation" qui feront l'objet d'une enquête de l'inspection générale de l'éducation.