Tapis rouge et lettres géantes... L'aéroport Grenoble-Alpes-Isère avait mis les petits plats dans les grands ce lundi 3 août pour accueillir ses tous premiers voyageurs en provenance du Portugal. Malgré le marasme économique, il a inauguré une liaison Grenoble-Porto qui s'éteindra à la fin de l'été.
Sur le tarmac, on a tout simplement "sorti le grand jeu", déroulé le tapis rouge et sculpté les lettres de la ville côtière du nord-ouest du Portugal, Porto, que l'on peut désormais rallier par les airs depuis Saint-Etienne de Saint-Geoirs en Isère, à raison de deux rotations par semaine.
A 16h30, ils étaient près d'une vingtaine à débarquer du premier avion de Ryanair qui assure la liaison, sous les yeux des quelques 176 passagers prêts à inaugurer à leur tour le voyage dans l'autre sens, vers le Portugal.
Des voyageurs masqués et ravis, attirés par les prix attractifs de la compagnie à bas coût, entre 30 et 300 euros, pour une durée de vol d'un peu plus de deux heures.
Il faut dire que pour le petit aéroport, c'est tout de même un événement. C'est en effet l'hiver qu'il vit vraiment, avec près de 300.000 passagers, dont de nombreux Britanniques, qui arrivent pour rejoindre les stations de sports d'hiver.
L'été, il tourne au ralenti. "C'est en effet pour nous un vrai défi, explique Delphine Pouliquen, responsable de la communication de l'aéroport, "c'est un travail au long cours, il faut parfois deux ans pour monter une ligne, il faut démontrer aux compagnies que c'est intéressant, que les taux de remplissage seront suffisants, mais c'est à renégocier chaque année".
Difficile en effet de pérenniser ces lignes saisonnières. Par le passé, des accords avaient été conclus à destination de l'Algérie ou de l'Espagne. Ils n'avaient pas été reconduits.
Les négociations cette année sont d'autant plus âpres que la pandémie du Covid 19 a paralysé le secteur aérien. Ryanair, qui vole à 40% de ses capacités cet été, a annoncé la suppression de 3000 postes.