Agent municipal tué à Grenoble : "Une violence inouïe s'est abattue sur Lilian", un hommage entre tristesse et colère

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées ce lundi 9 septembre en début d'après-midi devant l'Hôtel de Ville de Grenoble pour rendre hommage à Lilian Dejean, agent municipal de 49 ans tué dans l'exercice de ses fonctions. Le maire Éric Piolle a exprimé sa tristesse et sa colère.

C'est sous une pluie battante qu'a débuté, à 14 heures devant la mairie de Grenoble, l’hommage à Lilian Dejean, l’agent municipal tué de deux balles dans l’exercice de ses fonctions ce dimanche 8 septembre. Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées pour se recueillir. Éric Piolle, maire de Grenoble, a pris la parole en premier, la voix chargée d’émotion.

Un hommage entre tristesse et colère

"Nous sommes en deuil aujourd’hui, a déclaré l’édile, nous sommes rassemblés pour rendre hommage à un agent public, Lilian Dejean. Un père, un grand-père, un militant syndical, un camarade, un collègue et une figure appréciée et engagée pour le service public." Avant d’ajouter, "C’est l’ensemble des services publics qui est en deuil aujourd’hui. Celui qui est toujours présent sur le terrain, qui nettoie, qui élague qui embellit, qui nourrit, qui prend soin de notre société, qui assure des tâches parfois invisibles mais indispensables."

Le maire de la ville a tenu à rendre hommage aux différentes personnes qui lui ont porté secours : "Une personne que je n’ai pas de mots pour qualifier lui a tiré dessus. Les services de secours l’ont pris en charge rapidement. Ils ont tout fait pour lui sauver la vie. J’ai une pensée pour ces services de secours confrontés à la violence et à la mort dans l’exercice de leur fonction."

Lilian Dejean s’est fait tirer dessus alors qu’il tentait de s'interposer dans une altercation après un accident de la route, et d'empêcher le responsable de l'accident de s'enfuir. L'homme a alors sorti une arme et tiré à deux reprises en direction de l'agent, le touchant au thorax. Transporté dans un état grave à l'hôpital, Lilian Dejean est décédé dans l'après-midi des suites de ses blessures.  

"Nous exprimons notre tristesse infinie et aussi cette colère qui nous habite, car c’est une violence inouïe qui s’est abattue sur notre collègue. Nous n’en pouvons plus de ces armes à feu, des conséquences, des peurs qu’elles engendrent. Cette colère, elle est là et nous habite en même temps que la tristesse", a conclu Éric Piolle avant de laisser la parole à Maxime Grand. 

"Chaque mort est difficile, la tienne nous est inacceptable"

Maxime Grand, collègue de Lilian Dejean, et président de la CGT, a pris la parole en second et a tenu à exprimer sa tristesse : "Il a marqué notre organisme par ses nombreux engagements militants. Avec son caractère fédérateur et rassembleur, il aimait monter au créneau avec les élus. Chaque mort est difficile, la tienne nous est inacceptable", conclut Maxime Grand, avant de demander une minute de silence.

Ce lundi matin déjà, un hommage spontané a eu lieu devant la mairie de Grenoble. Collègues, amis, proches et moins proches se sont rassemblés pour témoigner de leur soutien à la famille de Lilian et de leur affection à la victime. 

Ce soir, à 17h30, un hommage plus intime aura lieu devant la mairie de Grenoble, près des lieux de l’accident ce dimanche. 

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