Interpellées ce lundi puis placées en garde à vue à l'Hôtel de police de Grenoble, 4 personnes seront jugées devant le tribunal correctionnel à l'été 2022. Elles sont suspectées d'avoir insulté et frappé des militants du syndicat étudiant UNI, également membres des Républicains. Les 4 prévenus encourent 3 ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende.
L'enquête ouverte à Grenoble après l'agression de trois militants de l'Union nationale interuniversitaire (UNI), également membres des Républicains, avance à grands pas.
Ce mardi 26 avril, le Parquet de Grenoble indique que les 5 personnes placées en garde à vue ont été libérées. 4 convocations devant le tribunal correctionnel ont été délivrées à leur encontre. Ces audiences à juge unique se tiendront le 26 juin pour le mineur poursuivi pour violences volontaires en réunion, ayant entraîné une Interruption Totale de travail (ITT) inférieure à 8 jours et destruction volontaire de téléphone.
Trois majeurs seront eux jugés le 7 juillet 2022. Ils sont également poursuivis pour violences volontaires en réunion, ayant entraîné une Interruption Totale de travail (ITT) inférieure à 8 jours. Une 5e personne, majeure également a été relâchée sans poursuite.
Les faits dont ils devront répondre remontent à la nuit du 19 au 20 avril et s'étaient déroulés non loin de la place Vaucanson dans le centre-ville de Grenoble. Aux alentours de minuit, alors que 3 militants de l'UNI sortaient d'un bar, une dizaine d'individus encapuchonnés et masqués avaient commencé à les suivre en direction de la place Grenette.
"Ils ont couru vers nous, nous ont frappés et ils ont pris la fuite", avait expliqué Hanane Mansouri, responsable des Jeunes Républicains 38. "On a été roués de coups, surtout au visage." Elle affirmait avoir essayé de filmer ses agresseurs, mais ces derniers avaient cassé son téléphone pour l'en empêcher.
La jeune femme attribuait son agression à des militants antifas qu'elle disait avoir reconnus. "On avait déjà reçu des menaces de leur part. Ils nous disaient que s'ils nous croisaient, ils nous casseraient les jambes", affirmait Hanane Mansouri qui souffrait de plusieurs hématomes au visage.
Maximin Ytournel, candidat suppléant (LR) aux élections législatives sur la première circonscription de l'Isère, disait, lui, avoir reçu plusieurs coups de poing. Il affirmait que ses agresseurs, un groupe "de six ou sept personnes qui voulaient en découdre", les avaient traité de "fachos". Une plainte avait immédiatement été déposée.
Cette agression avait suscité de vives réactions notamment parmi les représentants de la droite locale. Une plainte avait immédiatement été déposée.
Les 4 prévenus encourent 3 ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende.