Alpexpo Grenoble : deux élus et l'ancienne directrice générale du parc des expositions renvoyés devant le tribunal correctionnel

Trois personnes, dont deux élus et une ancienne directrice d'Alpexpo, centre d'exposition et de congrès de Grenoble, sont renvoyées devant le tribunal correctionnel le 13 juin prochain. Elles sont soupçonnées, entre autres, de favoritisme, de complicité de favoritisme et/ou d'abus de biens sociaux.

Quatre ans après un rapport accablant de la chambre régionale des comptes sur la gestion d'Alpexpo, la justice continue de se pencher sur les anomalies financières du centre d'exposition et de congrès de Grenoble. Trois personnes sont renvoyées devant le tribunal correctionnel de Grenoble le 13 juin prochain, a informé le parquet ce mercredi 29 mars.

Favoritisme et abus de biens sociaux

Catherine Calmels, ancienne directrice générale de fait entre 2012 et 2015, est soupçonnée de favoritisme dans l'octroi de certains marchés publics. Elle n'aurait en effet pas respecté les règles des commandes publiques dans deux contrats, pour un montant total des prestations estimé à 3,54 millions d'euros.

Les enquêteurs se sont également penchés sur les notes de frais de l'ancienne directrice générale. Elle est ainsi soupçonnée d'abus de biens sociaux et de s'être "indûment" faite remboursées des frais professionnels par la société Alpexpo, notamment des frais de taxis, des billets de train entre Lyon et Paris, des frais de restauration... Elle aurait également utilisé la carte bancaire d'Alpexpo pour "des dépenses personnelles lors de voyages professionnels, sans les rembourser, à hauteur de 12 517 euros", indique le parquet.

Son mari aurait également bénéficié d'un billet d'avion pour les Etats-Unis acheté avec cette même carte bancaire. Sur place, des "achats de nature personnelle" sont aussi dans le viseur de la justice. Un abonnement à un club de golf, pour un montant de 1 725 euros, aurait également été réalisé avec cette carte bancaire.

Un élu et un ancien élu dans le viseur

Un élu, Claus Habfast, conseiller municipal de la majorité, est également soupçonné de favoritisme. Ancien directeur général de droit, il aurait ainsi "tenté de procurer à autrui un avantage injustifié, en l’espèce en ne respectant pas les règles de la commande publique, notamment lors de la renégociation du contrat conclu avec la société Vison Sécurité le 15 septembre 2015", informe le parquet. Ce contrat avait été initialement conclu en 2013 pour un montant de 2,5 millions d'euros.

Alain Pilaud, ancien adjoint de Michel Destot, maire PS de Grenoble entre 1995 et 2014, devra également se présenter devant le tribunal correctionnel de Grenoble. Lui aussi ancien directeur général de droit, il est soupçonné de complicité de favoritisme. Il aurait ainsi aidé ou assisté Catherine Calmels dans la reconduction d'un contrat et dans l'octroi d'un autre, sans respecter les règles de la commande publique. Et ce, "alors qu’il savait qu’elle n’avait pas pouvoir pour le faire, et que cette responsabilité lui revenait en sa qualité de directeur général de la société".

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