La direction de General Electric (ex Alstom) Grenoble avait rendez-vous ce 16 octobre à Bercy avec le secrétaire d'Etat à l'Economie Benjamin Griveaux. Ce même jour, Bruno Le Maire s'exprimait sur franceinfo. Il n'a pas vraiment rassuré les salariés grenoblois.
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, interviewé par nos confrères de franceinfo, a appelé lundi General Electric à "tenir ses engagements", tout en jugeant que l'entreprise devait "s'adapter à la réalité du marché"."General Electric devra tenir ses engagements", à savoir "la création de 1 000 emplois nets avant la fin de l'année 2018", a déclaré M. Le Maire sur franceinfo. "C'est l'engagement qui a été pris par General Electric vis-à-vis de l'Etat français", a poursuivi le ministre, assurant que ce dernier exercerait pleinement sa "capacité d'influence".
Mais, pour Bruno Le Maire, l'engagement de General Electric, pris lorsque le conglomérat américain avait repris la branche énergie du groupe français Alstom en 2014, ne portait toutefois pas sur des effectifs "site par site".
S'adapter à la réalité du marché
"L'activité qui est menacée, c'est celle des turbines hydroélectriques. Or il se trouve que le marché de l'hydroélectrique aujourd'hui est saturé, largement saturé. Il peut rester ici ou là une ou deux possibilités, mais pas forcément de quoi faire tourner l'atelier qui est concerné", a -t-il jugé.
"Est-ce qu'on peut réinvestir, est-ce qu'on peut faire autre chose? Certainement. C'est là-dessus que nous allons travailler", a assuré le ministre, jugeant nécessaire que l'entreprise s'adapte "à la réalité du marché".
Le plan social menace donc toujours 345 des 800 postes du site de Grenoble, passé sous le management du conglomérat américain GE suite au mariage avec la branche Energies d'Alstom, qui avait été scellé fin 2014 par Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie de François Hollande.
Les salariés grenoblois ne sont pas du tout d'accord
"Non, le marché n'est pas saturé !" s'indignent Georges Beciu et Claude Chanas, salariés à Grenoble. Pour eux, Bruno Le Maire est tout simplement mal informé. Selon ces grenoblois, le problème vient avant tout de l'attention tardive et partielle que le ministre a apportée à leur dossier.
Intervenants : Bruno Le Maire
Ministre de l'économie, Georges Beciu
Secrétaire du Comité d'Entreprise de General Electric
Equipe : Aurore Trespeux, Dominique Bourget, Pierre Maillard